Annales des Mines (1827, série 2, volume 2) [Image 279]

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DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE. SUR LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES

pourra s'y élever à 3.000 quintaux métriques

quincaillerie et la coutellerie , pour la fabrication

(l'acier cémenté, et 1.000 quintaux métriques d'acier fondu, dès que les débouchés seront assurés.

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des outils aratoires, des platines de fusil, des baguettes et des baïonnettes. Les ports et arsenaux de Rochefort \et de Lorient sont pourvus d'acier par l'usine de MM. Abat; ils fabriquent dans le même établissement des limes et des

ressorts. On y emploie annuellement 3.2oo quintaux métriques de fer; il en résulte 2.250 quintaux métriques d'acier raffiné et de ressorts. Ces industrieux fabricans ont amélioré les procédés par lesquels on cémente le fer; une disposition particulière des fourneaux leur permet de graduer la force de la cémentation, de sorte qu'ils peuvent en faire varier les effets , même pour des barres de différentes épaisseurs, placées dans une même fournée. MM. Mouret de Barterans et de Velloreille, à Chenecey (Doubs), exposent des barreaux d'acier fin, propres à l'étirage. Dans leurs forges de Chenecey, qui occupent cent ouvriers, on consomme annuellement envirôn 5.000 quintaux métriques de fonte de fer, tirée de la FrancheComté et de la Bourgogne, pour la fabrication

tant du fer martiné que de l'acier étiré en barreaux, des fils de fer, et des fils d'acier. MM. Gaultier de Claubry et compagnie, à Bercy près Paris, exposent de l'acier cémenté et de l'acier fondu ; ainsi que des objets fabriqués

avec ces deux sortes d'acier. L'usine de Bercy fut établie au commencement de l'année 1825; elle appartient à une compagnie dont le fonds social est de 600.000 fr.; on y emploie du fer 'tiré de Sibérie, de Suède et de Russie. Déjà cet établissement produit environ 5oo quintaux métriques d'acier, par année; la fabrication

Un coutelier renommé, M. Sirhenry, après avoir fabriqué divers instrumens de chirurgie avec l'acier fondu de Bercy, déclare par un certificat, que cet acier ne diffère point des meilleurs aciers fondus de France ou d'Angleterre ; quant

à l'acier cémenté de Bercy, M. Sirhenry, après en avoir fabriqué des rasoirs et des couteaux de table, assimile ce produit aux meilleurs aciers et aux étoffés d'Allemagne. Ce témoignage est confirmé par les essais spéciaux auxquels ont été soumises les différentes sortes d'acier de Bercy, qui font partie (le l'Exposition. M. Hue, à l'Aigle ( Orne ), présente de l'acier

qu'il prépare pour la fabrication de filières propres à l'étirage, soit des fils de fer ou de laiton

soit (les fils d'acier, de tous numéros jusqu'au plus fins; il emploie pour cet objet une comr

sition métallique qu'il met en oeuvre par procédé particulier. C'est ce que déç.J-i-,:

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t'à

un certificat, les autorités de la ville de pour laquelle l'art d'étirer les métaux, en fils est un objet important. Le même certificat ajoute que les diverses tréfileries de l'Aigle préfèrent les filières de M. Hue, à toutes celles que l'on fabrique , soit en France, soit en pays étranger. Le prix de sa composition métallique est, pour les filières des numéros les plus fins, de 2 fr. le kilogramme, et pour les grosses filières, de I fr. 6o c., ce qui diffère peu du prix de l'acier ordi-

naire de bonne qualité. Un certificat du colonel directeur des travaux de précision de l'Artil-

lerie confirme ce qui vient d'être dit,concer-