Annales des Mines (1827, série 2, volume 2) [Image 175]

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SYSTÈME DE MINÉE ALOGIE

faces communes aux diverses arêtes exprimées en fonction de ces lignes. Relativement à la liaison des formes simples entre elles, M. Mohs considère quatre formes fondamentales, qui sont analogues à celles de M. Weiss : ainsi que le professeur de Berlin , ce-

lui de Freyberg rejette entièrement les divers prismes considérés par Haüy comme étant des formes à axes infinis. Du reste, sa méthode de dérivation est entièrement différente de toutes celles connues jusqu'ici, et elle conduit à des se,

ries qui sont le fondement de signes cristallo-

graphiques très-commodes. Les procédés de dérivation pourront à la vérité paraître quelquefois assez compliqués ; ils sont cependant tous pris dans la nature ; ils ont d'ailleurs cela de remar-

quable que les séries auxquelles ils donnent

naissance n'ont jamais que 2 ou %A; pour nombres fondamentaux. La partie systématique du traité de M. Mohs réunira sans doute moins de suffrages que sa partie cristallographique. Ici, M. Mohs suit le principe de l'histoire naturelle ; il traite la minéralogie comme on a coutume de traiter la zoologie et la botanique ; mais y a-t-il beaucoup de rapports -entre les êtres organiques et les êtres inorganiques, et est-il possible de les comprendre dans une même méthode? Qu'on relise, à ce sujet, les observations présentées par M. Berzelius dans ses Nouveaux élémens de Minéralogie, et on demeurera convaincu que la différence de .composition de ces deux sortes d'êtres rend le principe de l'arrangement systématique, dans l'histoire naturelle organique, entièrement inapplicable à la nature inorganique. La classification proposée

DE M. MOHS.

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par M. Mohs va d'ailleurs nous fournir de uCtItvelles preuves de ce fait, Dans tous les anciens systèmes, fondés sur les caractères extérieurs, les minéraux étaient divisés en quatre classes, savoir : sels, terres, métaux et bitumes. M. Mohs, n'en forme plus aujourd'hui que trois classes : dans la première sont les gaz, les acides et les sels ; dans la seconde les pierres et les métaux ; dans la troisième les bitumes. On ne voit pas trop déjà pour .

raison on a cru devoir réunir dans une même classe les pierres et les métaux , dont les cape-

tères extérieurs sont le plus souvent si différens. M. Breithaupt , qui a fait paraître, en. Ogn, un Essai de classification, offrant d'ailleurs de grands rapports avec celui de M. Mohs, n'a point suivi cette idée; il a conservé les quatre classes, et je crois qu'en cela il a eu parfaitement raison. La division en ordres des minéraux ;de la seconde classe offre d'ailleurs plusieurs disparates frappans , tant dans la succession de ces ordres que dans leur composition. La distinction établie parmi les substances connues; antrefois soits,Ig

nom de métaux, en oxi.des.,i,neaux pyrites éclatans et blendes, pent,paraltre assez bonne;

niais pourquoi en séparerfordre kérate, que l'on place entre les ordres baryte et,malachite, avec lesquels il a si peu d'analogie ? Pourquoi les faire suivre de l'ordre soufre, qui paraît si sitigulière ment composé de ce minéral et .des deux sortes d'arsenic sulfuré? Ces derniers ne pouvaient-ils donc faire partie de l'ordre blende , et,le soufre entrer dans la troisième classe ? Parmi les substances connues autrefois sous le nom de pier-s res, on trouvera sans doute l'ordre spath beaucoup trop étendu ,on eût pu sans inconvénient