Annales des Mines (1827, série 2, volume 2) [Image 52]

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ES.SA1 SUR .1.4A. TENIIIIAT MIE

DE L'INTÉRIEUR DE LA TERRE.

maison Vériac, un antre puits -ayant 6 mètres 5 dixièmes de profondeur totale, qui ne tarit dans aucun temps, et qui contenait alors 65 centimètres d'eau , a fourni, en procédant comme cidessus, de l'eau à 12°,9 : nombre qu'il faut rapporter au niveau de-6 mètres 2 dixièmes au-dessous de la surface du sol , à cause du mélange du

tain houiller de Carmeaux,l'influence des rayons

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liquide. Ces deux observations marchent fort bien ensemble. La première sur-tout paraît susceptible de donner un terme de comparaison convenable : en effet, dans le puits dont il s'agit, le liquide est continuellement renouvelé par une extraction. journalière assez notable , et sa niasse est trèsgrande eu égard à la surface par laquelle il reçoit les très-petites influences que l'air extérieur peut

produire à cette profondeur, à raison des variations de température et de sécheresse qu'il éprouve : de plus, à l'époque à laquelle j'ai observé, ces influences Sont à-peu-près nulles, car l'air extérieur ne peut remplacer celui des puits, tant qu'il est plus chaud et par conséquent plus léger. D'un autre côté, on voudra bien se rap-

peler,10. que dans les caves de l'Observatoire de Paris, à 28 mètres de profondeur, les plus grandes variations des thermomètres dans le cours d'une année n'excèdent pas de degré, et 2.. que, d'après les expériences que de Saussure a faites (1) au moyen de trous de sonde percés dans un sol d'alluvion analogue à celui qui recouvre le ter(i) De Saussure , Poyage clans les Alpes, § 1423, Voyez aussi les résultats des expériences du même genre faites en 1825 par M. Arago , Annales de Chimie et de

Physique, t. 3o, p. 396.

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solaires ne parvienuà o mètres de profondeur qu'en six mois de temps or, dans Mon expé:

nence, j'ai dû rencontrer la température moyenne du printemps, c'est-à-dire une expression extrêmement approchée de la moyenne température du pays pour l'année 1825, augmentée d'une quantité très-faible, due à la chaleur propre de la terre. Je ferai remarquer, de plus, que les années

.1824 et 1825 ont été très-douces par toute la France. A Paris', la température moyenne de 1824 a excédé 00,56 la température moyenne réelle, qui est, comme on le sait, de 100,6, et en 1825 la différence en plus s'est élevée à 10,07. Ainsi l'expression trouvée ci-dessus , déduction faite de la petite quantité qui tient à la chaleur'

propre de la terre, est vraisemblablement de

quelques dixièmes de degré an-dessus de la véritable température moyenne de Carmeaux : s'il en est ainsi, l'emploi que je vais en faire donnera nécessairement des résultats un peu trop faibles.

En partant donc de cette expression pour calculer l'accroissement de la température Souterraine, je trouve qu'a l'exploitation du Ravin pour une différence de niveau de 170 mètres 4 dixièmes, il y en a une-dé 59,95 dans les températures, et qu'a l'exploitation de Castillan, pour 18o mètres 5 dixièmes, il y en a une 'de 60,55 en d'autres termes, dans la première de ces mines, la chaleur croît d'un degré pour 45 mètres 14 centimètres, et , dans la seconde , d'un degré pour 28 mètres 42 centimètres. J'avoue qu'une aussi grande différence entre deux résultats recueillis sur deux points aussi peu