Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 199]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

384

CARTE GÉOLOGIQUE

cantons, lesquelles contiendraient toutes les autres indications. Cette première carte, ou la carte géologique générale, est celle dont on s'est occupé, comme devant être la base essentielle de toute la description minéralogique de la France. On a su apprécier toute l'importance des matériaux déjà existans. L'Essai d'une carte géologique

de la France, publié en 1822 par MM. °malins de Flalloy et Coquebert de Montbret , était déjà un excellent cadre; dans lequel les grandes masses

de terrain se trouvaient tracées. Les nombreux mémoires géologiques, insérés dans le Journal et les Annales des Mines, dans le Journal de Phy-

sique et dans d'autres recueils scientifiques, et plusieurs descriptions de contrées assez étendues, notamment celle des Pyrénées par M. de Charpentier, fournissaient aussi une foule de documens infiniment précieux. Mais ces matériaux sont loin d'embrasser tout

le territoire de la France ; il y a beaucoup de contrées sur lesquelles on n'a que des données vagues et incertaines ; en outre, à l'exception d'un petit nombre de mémoires ou d'ouvrages remarquables, à la tête desquels on doit placer le travail classique de MM. Cuvier et Brongniart sur les terrains tertiaires des environs de Paris , ouvrage qui peut être considéré comme un travail complet, on a reconnu que la plupart des documens existans ayant été recueillis à des époques plus ou moins reculées , antérieures aux derniers

progrès de la science, exigeaient de nouvelles vérifications, particulièrement pour la détermi-

nation des diverses natures de terrains. .0n a

DE LI FRANCE.

585

même jugé que les contrées sur lesquelles on

possédait lesmatériaux les plus nombreux et les plus parfaits, devaient être également visitées de nouveau, au moins rapidement, afin de pouvoir coordonner. avec leur constitution géologique celle des contrées adjacentes.

Il était donc indispensable d'organiser des voyages géologiques.. Les ingénieurs des mines stationnés sur les divers points de la France auraient pu sans doute être chargés de les exécuter; mais il eût été bien difficile de combiner ces

voyages géologiques avec leurs travaux de cabinet, et avec les excursions qu'exigent les fonctions administratives qui les occupent pendant la belle

saison. D'ailleurs, ces excursions concentrent chacun d'eux clans l'enceinte étroite d'un ou .deux départemens, et souvent ne les conduisent que sur quelques points riches en exploitations ou en usines; or on sait que les recherches géologiques exigent presque toujours de suivre un même terrain, ou une série de terrains à de grandes distances, pour être en état de les déterminer exactement,Ad'en bien saisir

les rapports et les véritables caractères généraux, et de les distinguer de ce qui n'est que local et accidentel: M. le Directeur général a donc préféré faire faire les voyages pour ta carte géologique géné-

rale de la France par des ingénieurs ad izoc, uniquement livrés à l'étude de la géologie en se réservant de charger -ensuite les ingénieurs employés au,service de l'inspection administrative et stationnés, à cet effet, dans les divers départemens , de recueillir toutes les observations de détail nécessaires, soit pour rectifier T. I, 3e. livr. i827.