Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 149]

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NOTICE GÉOLOGIQUE

SUR LES ENVIRONS DE NEMOURS , etc.

vent on en trouve des amas considérables presque sans sable. 5. Le calcaire d'eau douce supérieur n'existe à la droite de la vallée que suries rochers de grès

niveau, et comme sur tout le plateau qui est au

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de Darveaux et de Poligny, encore n'y est-il

qu'en couche très-mince et toute disloquée. A la. gauche, il ne se présente non plus qu'en couche très-mince sur le bord des coteaux-, à Puiselet,

Ormesson, le Fay, Bougligny, le Tillet et Bu tteau; mais il s'étend sans discontinuité sur tout le pla-

teau supérieur, et son épaisseur va continuellement en augmentant vers l'ouest. Autour de Puiseaux, il forme même des collines assez élevées; le pays qu'il recouvre est d'une grande fertilité, et produit beaucoup de blé et de vin. Le calcaire de cette formation a le même aspect que celui de la formation inférieure, et il renferme les mêmes coquilles. On n'y a jamais trouvé de cailloux roulés, mais on y voit assez fréquemment du silex à l'état de meulière. Il y en a un exemple intéressant dans la carrière de Bissau , sur l'Essonne, entre Briare et Malesherbes. Le fond de la carrière a atteint le grès et le sable; immédiatement au-dessus, on trouve un banc de calcaire pénétré de coquilles d'eau douce, puis vient un banc du

même calcaire, dans lequel on tencontre des

masses aplaties, et souvent d'un grand volume de silex carié blanc ou grisâtre, et enfin, par-dessus, on exploite un troisième banc , qui est fort épais, et qui ne contient que très-peu de coquilles et pas du tout de silex. Vers Château-Landon , le calcaire inférieur au grès dans lequel les carrières sont ou-vertes, et le calcaire supérieur, atteignent à-peu-près le même

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nord de la ville jusqu'à Bassigny, le calcaire infé-

rieur est à découvert , on l'a confondu pendant long-temps avec le calcaire supérieur. Les forma-

tions postérieures à l'argile plastique se terminent toutes trois à une très -petite distance de Château-Laridon. La ville est bâtie sur un promontoire de craie dure à silex. Tout le pays au sud et à l'est, indéfiniment, est couvert de cailloux roulés et de poudings ; il en est de même à l'ouest jusqu'à Gasson ; plus loin commencent le grès et le calcaire supérieur. Au nord, on voit encore un petit plateau couvert de cailloux , et en-

suite on arrive aux carrières. Les travaux s'enfoncent jusque sur le banc de calcaire d'eau douce

contenant des cailloux; sur les pentes, on aperçoit la limite de ce banc, et immédiatement audessous les cailloux et poudings de l'argile plastique, etc. Je ne terminerai pas cette notice sans dire un mot de la montagne de Villecerf, parce qu'elle offre une particularité remarquable. Cette montagne est située à peu de distance au nord-est de Villemer; elle est isolée au milieu de la plaine basse qui sépare le Loing de la Seine : aussi l'a-

perçoit-on de très-loin dans tous les sens. Sa

forme est celle d'un cône elliptique très-allongé et tronqué. Le calcaire d'eau douce inférieur en fait la base ; le reste de sa masse se compose de grès et de sables blancs. Le petit plateau qui Occupe son sommet atteint à-peu-près le-ni-veau de la plaine élevée que j'ai appelée l'étage supérieur.

On exploite le grès en plusieurs points de ce plateau pour«en faire du pavé ; l'exploitation fait

voir qu'il n'existe pas dans ce lieu le moindre