Annales des Mines (1827, série 2, volume 1) [Image 11]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

ANTIMOINE SULFURÉ

DE MALBOSC.

50. Enfin l'on remarquera qu'il y a une grande différence entre les produits journaliers; et quoi-

Pour résoudre cette question, je rappellerai deux autres méthodes qu'on a déjà mises en

18 Produits. _

qu'on puisse, il est vrai, augmenter le nombre des pots à volonté, cela exigera un plus grand

développement de terrain. On peut en outre

voir combien de temps est perdu d'une fonte à l'autre pour préparer le sol, enlever la crasse des pots, etc. Cette différence de produits n'a cependant pas ici un grand inconvénient, puisque le fourneau n'est pas sans cesse en activité, faute de minerai ; mais l'on sent que dans le cas d'une augmentation dans l'exploitation, tout l'avantage serait du côté du fourneau (1). III. Conclusion sur le traitement à adopter pour retirer le sulfure d'antimoine de sa gangue. Je viens de comparer deux méthodes dont les résultats prouvent l'avantage de la dernière; mais la préférence doit-elle lui être accordée exclusivement sur toute autre? d'une opération de quarante jours. Cette somme paraîtra un peu faible, si l'on observe qu'un seul cylindre coûte 3o francs. M. Christophe assure qu'il ne reviendrait qu'à 15 francs ( déjà ils ne coûtent plus en 1826 que zo francs), si on le fabriquait dans l'usine même : au reste, l'évaluation de,cette dépense ( 0,25 ) fût-elle quadruplée, qu'elle rie serait encore que la moitié de celle en plein air. difficulté qu'éprouve dans cette contréePintroduc(1)

fion de nouveaux procédés ne sera plus un problème lorsqu'on se rappellera qu'il existe à la surface , auprès des

filons antimonifères, des filons et couches énormes d'héma-

,tite rouge et brune non loin de mines de houille abondantes et d'excellente qualité, et qu'on n'a point encore établi d'exploita.tion idé ces mines de fer, quoiqu'à chaque pas on rencontre des scories provenant des forges portatives des anciens.

19

usage: La première est celle qu'on à adoptée à La-Licouln (Hau te-Loire) ( M. Berthier évalue à 8 fr.

Autres méthodes.

5o c. les frais qu'exige la préparation dé 100k. d'antimoine cru. L'opération se fait avec des creusets de terre superposés comme dans la méthode én plein air, où l'on a vu que la dépense montait à iof. 77 c. Cette différence tient à ce qu'à La-Licouln les creusets sont placés dans un fourneau circulaire, et qu'étant ainsi plus maître de di-

riger la chaleur, il s'en perd moins qu'en plein air. Néanmoins, les résultats économiques sont naturellement ici inférieurs à ceux du fourneau à coulisses, où l'on voit ce qui se passe dans l'intérieur des creusets, comment le sulfure coule ;

où tout est connu et modéré à volonté, et où enfin l'on charge et décharge sans interruption (2). L'autre méthode se trouve consignée dans une note de M. Gillet de Laumont (3). Elle était cmAnnales des Mines, tome III, page 555. Il est vrai qu'à Anglebas ( Puy-de-Dôme ) la pré-

paration de 100 kil. d'antimoine cru reviendrait, d'après M. Héron de Villefosse ( Richesse minérale, tome III, page 508), seulement à 3 fr. 6o c. environ ; mais MM. les ingénieurs en chef Furgaud et Guenyveau, qui ont depuis visité cet établissement , se sont assurés qu'il y avait eu

erreur dans l'évalua.tion. de la dépense en combustible, donnée à M. de Villefosse, et que réellement le fourneau d'Anglebas exige les mêmes frais que celui de La-Licouln ;

ce qui devaitêtre car les deux fourneaux sont construits

sur le Même modèle. (Jdzirnal des Mines, tome IX, page 469.)

2.

2. méthode.