Annales des Mines (1826, série 1, volume 12) [Image 173]

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334 SUR LA CARBONISATION du tas, présente le grand inconvénient de rendre

encore la conduite du feu plus difficile: en sorte que la quantité et la qualité du charbon se sont trouvées encore moindres qu'a l'ordinaire.

On a indiqué dans les journaux français un perfectionnement à la méthode usuelle , et qui consiste à se servir de paravens mobiles pour abriter les meules contre les vents,qui produisent l'irrégularité de la carbonisation; mais ce moyen ne peut être employé que pour de petites meules,

et ne peut servir dans les pays montueux, à

cause de la difficulté du transport des paravens. Dans les différentes méthodes précitées, les fourneaux ont les capacités suivantes Fourneau de M. Funck.. de Adelnaes . . . d'Anckarsrum . , de Brefwen. . . . . de M. Lachabaussière. de Choisy. . . . de Muldener , prés

Freyberg.. .

de Gabrielshyttan en Bohême

aulnesc.

met. c.

100

20,96 164,00

29

792,5 807,12 50 11,67 225

6,08 169,17

DU BOIS.

335

méthode des meules, il faut se rappeler les essais

qui ont été faits en 1811 et 1813 par ordre de la Société des mattres de forges : ils ont été exé-

cutés par les ouvriers les plus habiles, et surveillés avec le plus grand soin ; de sorte que les résultats qu'on 'a obtenus, sont bien plus avantageux que ceux que l'on a ordinairement. Pour faire une tonne de *charbon, (om.c.,209), on consomme i- c. ,24 , ( orn.c.,26o) de bois, quand les bûches sont verticales (resmilor), et t e. o8, (om.c.,251), quand les bûches sont placées horizontalement (liggmilor); ce qui fait 64 pour cent, dans le premier cas, et 71 dans le second (en volume.) Dans le fourneau de Brefvven, on consomme alu.- ,142 de bois, pour faire une tonne de char-

botic'est - à dire ioo de bois pour 69,7 de

charbon. On voit que la quantité de charbon

1°,48 2,44

produite par la méthode dite liggmilor est plus considérable que celle que donne le procédé de

47,i6

M. Schwartz; mais cette différence n'est qu'appa. rente, parce que, dans la niéthode dite liggmilor,

150,72 -- 31,58

On voit, par ce qui précède, que la méthode de Brefwen ne peut être comparée qu'a celle de la carbonisation en meules ; mais la première est préférable à la dernière. L'invention de M. Schwartz consiste en ce que

le bois est converti en charbon à l'aide d'un

foyer particulier, sans qu'il puisse être consommé par un courant d'air : le résultat de ces disposi-

tions est qu'on obtient la plus grande quantité possible de charbon, que ce charbon est d'excellente qualité et qu'on recueille le goudron, etc.

Pour comparer la méthode nouvelle avec la

une partie des bûches situées à la partie inférieure ne sont pas complétement carbonisées ; et ce qui doit assurer la préférence à la méthode de M. Schwartz, c'est que le succès de l'opération est indépendant du temps, beau ou mauvais, des vents, de beaucoup d'accidens , et sur- tout

du soin qu'il faut prendre pour entretenir les

meules bien couvertes d'une matière compacte pendant toute la durée de la carbonisation. Je regarde comme exacts les calculs de M. Anclçarsroercl relatifs au fourneau de Brefwen , et je pense qu'en l'adoptant, on obtiendra une augmention de 5o pour Too dans la production du char-