Annales des Mines (1825, série 1, volume 11) [Image 123]

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MINERAIS D%'TAIN ET DE CUIVRE

autour de chacune d'elles, et la tient en soafrance à une distance encore plus considérable« Ces mêmes gaz sont très-désagréables et probablement nuisibles aux animaux qui les respirent. Ces fumées doivent être considérées comme composées de deux parties; savoir, de gaz qui se dégagent du charbon et de gaz provenant du minerai de cuivre, qu'on appelle, dans le pays, fumée du cuivre (copper smoke). La fumée de la houille est bien connue, et on sait qu'elle n'a aucune action nuisible lorsqu'elle est étendue dans l'air atmosphérique. Il n'en est pas de même de la fumée du cuivre, celle-ci paraît se composer de quantités diverses: Composition 10. D'acide sulfureux; de ces fit. 2.. D'acide sulfurique; ruées. 5'. D'arsenic; 4.. D'acide arsénieux; 5°. De gaz et de vapeurs fluoriques; 6°. De matières solides entraînées mécaniquement. C'est principalement l'acide sulfurique qui donne naissance à l'épaisse vapeur blanche, qui rend la fumée du cuivre si nuisible. L'arsenic, soit à l'état métallique, soit à celui d'acide arsénieux, passe à l'état de vapeurs : très-probablement, le fluate de chaux mêlé au minerai produit du gaz fluorique silice et du gaz acide fluorique. Les matières entraînées mécaniquement consistent en particules fines de minerai : il peut s'y trouver du cuivre métallique ; mais l'expérience a prouvé que la proportion en est au moins très-peu considérable. L'action nuisible et le désagrément de cette fumée ont excité de fréquentes plaintes, qui ont .

DU CORNOUAILLES.

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mis les propriétaires des usines dans la nécessité de chercher les moyens de la condenser. Nous croyons devoir indiquer ici les différentes expériences qui ont été faites dans ce but, parce que, quoique la France ne possède que peu d'usines à cuivre où il soit nécessaire de les appliquer, il existe dans les grandes villes, et notamment à Paris, un grand nombre d'établissemens, comme

les fabriques d'acide sulfurique, les ateliers où l'on sépare l'or et l'argent, etc., d'où il s'échappe des

fumées délétères et qu'il serait très-utile de pouvoir condenser. Dès l'année 1810, M. John-Henry Conensa_ § 123. Vivian (t), membre de la Société royale et de la tiondansd Société géologique, et intéressé dans l'un de ces ch7liieb,re., établissemens, commença des expériences dans l'usine que MM. Vivian et fils possédaient alors à Penclacvdd. L'appareil qu'il employa d'abord consistait simplement en longs canaux horizontaux disposés en zigzags ; mais il s'aperçut bientôt que, bien que les obstacles que rencontrait la fumée dans sa course donnassent lieu à la formation d'un dépôt dans le tuyau, il ne pourrait cependant atteindre le but qu'il s'était proposé , par des moyens purement mécaniques. En j 821, il tenta de .condenser et d'absorber

ces vapeurs au moyen de l'eau. Dans ce but, M. Vivian fit construire un large canal qui traversait toute son usine, et qu'il prolongea eu ligne droite à l'extérieur, sur une longueur d'environ cents yards (92m, 4o); il éleva à son ex

(s) Cette description est extraite d'un mémoire que M. sir John-Henry Vivian a publié dans les Annales de

philosophie.