Annales des Mines (1825, série 1, volume 11) [Image 53]

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SUR LE TRAITEMENT DES ALLIAGES

cristalline, d'un gris sombre. On a trouvé par la coupellation que le bouton de cuivre contenait 12 millig. d'argent. La matte ayant été refondue avec 2g. de carbonate de sonde et og,4 de charbon, on a eu 2g. de cuivre rouge, qui renfermait 20 millig. d'argent et une seconde matte, dans laquelle se trouvait la plus grande partie de l'argent. log.du nlème sulfure,

14g,2 I e. de carbonate de soude

0e,2 dee pottssière de charbon

ont donné un culot de cuivre pesant Tg., qui ne contenait que Io millig. d'argent, et une matte dans laquelle il devait y avoir sept fois autant de ce métal. 13". Jars, ayant remarqué que le cuivre méGrillage et fusion alter- tallique que l'on trouve çà et là dans les tas de native des minerais pyriteux grillés à Chessy contient une mattes Cuiquantité notable d'arg quoique le minerai vreuses ar- , .es. ii en renferme qu'une trace, en conclut que l'on pourrait, en grillant imparfaitement et fondant alternativement une pyrite cuivreuse argentifère, concentrer tout l'argent dans une très-petite masse de cuivre; mais il s'est convaincu en

gentilcxent,

même temps que pour extraire par ce moyen tout l'argent du minerai, il faudrait réitérer les

Grillage et fusion avec matières plombenses.

mêmes opérations un grand nombre de fois ; ce qui bccasionnerait une très-grande consommation de combustible et des pertes importantes sur les métaux (i). Crammer fondait le cuivre argentifère déjà liquaté avec des pyrites, puis il refondait la malte crue avec des scories , des matières plombeuses I

(1) Voyages métallurgiques, t. 3, P. 264 et 281.

. DE CUIVRE ET I;AlIGENT.

I Oo

et du fer métallique; il en résultait une nouvelle matte et un alliage de plomb et de cuivre argentifère; il soumettait cet alliage à la liquation pour en séparer le cuivre, et il coupellait le plomb; il faisait griller la seconde matte à 4 ou 5 feux, mais avec de grandes précautions, afin de ne pas en séparer trop de soufre ; il fondait cette matte rôtie au fourneau à manche, et elle produisait du cuivre plombifère qui contenait encore beaucoup d'argent et une troisième matte, que Crammer traitait pour cuivre noir, quoiqu'elle retînt encore une quantité très-notable d'argent (1). On voit par ces exemples avec quelle opiniâtreté l'argent est retenu par les métaux sulfurés. 15°. Jars a conseillé de traiter les minerais de Sulfure de cuivre sulfurés ou les mattes cuivreuses argenti- cuivre arfères avec de la litharge au four à réverbère, en gentifère et barge. chauffant d'abord avec ménagement, pour mi-

néraliser, dit - il, une partie du plomb par le

moyen du soufre contenu dans les minerais ou dans la matte; puis, ajoutant de, la poussière de charbon et de la chaux, et élevant la température pour réduire le reste de la litharge, d'où il résulterait, selon lui, du plomb cuivreux qui entraînerait la plus grande partie de l'argent et des maties, .

dans lesquelles il y aurait encore une certaine quantité de ce métal (2). Mais il paraît que Jars n'a fait pas l'essai de ce procédé ; car il aurait vu que la litharge n'agit pas sur le sulfure de cuivre comme il le pense. La litharge décompose le sulfure de cuivre ; le cuivre est oxidé au minimum, le soufre -se dégage Voyages métallurgiques, t, 3, p. 271. Voyages métallurgiques, t. 3; ry. 274.