Annales des Mines (1825, série 1, volume 11) [Image 37]

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SUR L'ARGENT NATIF DE CURCY.

de la tailler, ce qui empêche de l'employer à Caen

et dans les autres villes principales du département.

Il paraît certain que le dernier exploitant,

avant la révolution, avait acquis, en peu d'années , une fortune considérable pour un homme de son état ; et il y a plusieurs raisons de croire que la rencontre qu'il fit dans ses travaux de fissures remplies de grains d'argent, a dû contribuer aux bénéfices que lui procurait son exploitation.

Examen de l'argent natif de Carey; Par M. P. BERTHIER.

0g,5 de cet argent, coupelles avec 8g. de plomb,

se sont réduits à og,45. Une autre portion,traitée par l'acide nitrique, a donné une dissolution bleue, d'où il suit que le\ métal enlevé par la coupellation est du cuivre. D'après cela, l'argent de Curey contient : Argent. Cuivre

0,9o, o,io.

11 est bien singulier que cette composition soit exactement la même que celle de l'argent monnoyé. La matière bronzée, pâle, qui se trouve dans la carrière de Curcy, n'est autre chose qu'une pyrite ordinaire non magnétique et inattaquable par les acides. On en a fondu jg. avec 20g, de litharge , il en est résulté un culot de plomb pesant 5g,4, qui par la coupellation , a produit 3 millig. d'argent, quantité qui correspond précisément à celle que renferme la litharge : ainsi cette pyrite n'est pas argentifère.

EMPLOI de la flamme des hauts-finirneaux pour cuire la pierre à chaux. Archives métallurgiques de M. Karsten t. 6

P.

369.)

Drplusplusieurs années, dans l'Eiffel, on a employé la flamme qui sort du gueulard des hautsfourneaux à chauffer des fours à chaux, en partie pour en retirer un bénéfice, et en partie pour faire tomber les entreprises de ce genre existant dans le voisinage, et qui, par la consommation notable des bois, portent un grand préjudice aux. usines à fer.

Le four à chaux que l'on adapte au gueulard d'un haut-fourneau dépend en général de la chaleur que l'on peut espérer obtenir de celui-ci, et ses dimensions sont d'ailleurs fort arbitraires.

Dans la Pl. I, lesfig. i et 2 montrent un four à chaux placé à la partie supérieure d'un hautfourneau. A, fig. 2, est le plan supérieur,. B la coupe au niveau du plan du gueulard. Dans la fig. 1, C est une coupe verticale, et D une vue de la face antérieure. M est l'extrémité du vide du fourneau, dont la hauteur, depuis

la pierre de sole, est de 20 pieds du Rhin ; N, fig. 2, indique la grandeur du gueulard, de 56 p°. de long sur 12 p.. de large (i). Le four àchaux est construit en pierres de taille et avec un schiste de grauwacke ; il repose sur de fortes plaques de fonte a,a,a, fig. r, qui sont (i) Il s'agit ici, comme dans ce qui suit , du pied du Rhin, égal à ow,31.