Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 222]

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SUR QUELQUES PARTIES 43° étude détaillée des assises qui les composent, as-

sises que l'on aperçoit ailleurs difficilement, en raison de leur mollesse et de la facilité avec laquelle elles se désagrègent. Les couches plus dures, qui y sont intercalées, forment dans les ravins plusieurs étages de cascades. Parmi ces couches dures, les unes ne renferment pas de coquilles, d'autres en contiennent un grand nombre, quelques-unes en paraissent même entièrement formées, et ce sont probablement celles-ci que M. Leschevin désigne sous le nom de lumachelle (1), en les confondant avec la lumachelle de Sainte-Magnance, qui en diffère beaucoup par sa nature et plus encore par sa position. Les couches tendres , plus argileuses, ne m'ont pas présenté de coquilles; mais elles renferment des rognons arrondis de marnes dures , qui sont souvent coquilliers. Auprès de Sombernon , les couches noires et feuilletées sont assez dures pour qu'on ait été tenté de s'en servir comme d'ar-

doises : on a même fait, dans ce but, un commencement d'exploitation qui a été promptement abandonné. On m'a assuré, mais je ne l'ai pas vu, que ces couches renfermaient des em-

preintes de poissons. On ne trouve plus dans ce terrain la gryphée qu'elles ren- arquée qui caractérise le calcaire de la plaine. ferment. Les bélemnites y abondent, sur-tout dans les couches inférieures, que M. Leschevin désigne, par ce motif, sous le nom de calcaire à bélemnites (2). Les couches moyennes contiennent avec profilFossiles

(z) Journal des mines, C. 193, p. 27. (2) Ibid., p. 8.

DE LA BOURGOGNE.

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sion des peignes (1), des térébratules , des trochus , et des modioles souvent bien conservés, qu'on pourrait peut- être regarder comme caractéristiques pour cette formation. Tous ces fossiles se présentent aussi dans les couches supérieures, et dans ces dernières seulement j'ai trouvé un grand plagiostonze (2) , ainsi que le glypizea cynzbiunz, qui diffère, par sa forme et par la grandeur remarquable de beaucoup d'individus , de la glyphée arquée (3). Quelques-unes de ces couches supérieures, à grandes gryphées, semblent être presque entièrement formées de nodules très-ferrugineux (4). 'Dans la partie orientale de l'Auxois , l'épaisseur de cette formation marneuse est au moins de 100 à 15o mètres. A cette hauteur, se présentent des couches de marnes très-feuilletées, qui alternent avec des couches dures de calcaire gris veiné de rougeâtre, renfermant des entroques , et formant ainsi un passage au calcaire supérieur. Aux environs d'Avalon, ces terrains sont beaucoup moins épais : quelquefois on n'y observe pas de couches argileuses et tendres ; mais on TeParmi les espèces de pecten, M. Desmarest a reconnu le pecten univalvis de Sowerby.

Plagiostoma semilunaris de Sowerby. Les coquilles de ce terrain, qu'on rapporte au gry-

phcea cymbiunz, diffèrent encore beaucoup entre elles, par la proportion entre la longueur et la largeur des individus, et doivent probablement être rapportées à deux espèces distinctes 5 celles qui sont les plus larges sont aussi désignées

sous les noms de gryphrra latissima et de grypha dilatata. Calcaire noduleux de M. Leschevin , Journal des nzines , no . 193, p. 27.

Son épais-

seur