Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 338]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

66o SUR LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES d ustrie française et des nombreux consommateurs de fer. Acier.

L'exposition de 1825 est phis riche en acier français, que ne l'a été aucune des précédentes.

On y voit des aciers de toutes sortes : acier naturel , acier cémenté et acier fondu. Ces produits sont envoyés par les départemens ci-après Nièvre (nos. 221,224 et 225); Isère (11'). 482 ) ; Loire (nos. 756 et 739); Ariège (nos. 52, 53 et 54); 6o3); Loiret (ri'. 596 ; Meuse Côte- d'Or ( n°. 614 ); Moselle ( no. 1173 ) ; Haute - Saône ( 110. 865 ); Doubs ( no. 782) ; Haute - Vienne (no. Io 5); Pyrénées-Orientales (ri'. 925); HauteGaronne (n°. 1486); Aude ( no. 1432); Indre-etLoire ( 514), Seine-et-Oise ( no. 1065); Seine (nos. 546 et 1620). C'est dans les produits dont il va être fait mention, sous les titres de faulx, limes, scies, coutellerie, outils divers et armes blanches, que se fait remarquer l'excellente qualité des aciers français; de même que la réputation des fers de la France est de nouveau confirmée par lahonté des tôles, des fers-blancs et des fils de fer qui en résultent. Les départemens qui ont envoyé des faulx à Faub.: et Ll"clues- l'exposition de 1823 , sont L'Ariège (n°. 54); le Puy-de-Dôme (no. 44); la Haute - Garonne ( no. 1486 ) ; et le Doubs ( nos. 782, 789 et 1747). L'accroissement que cette branche d'industrie continue de prendre en France, quoiqu'elle y soit encore récente, ajoute à l'espérance qu'elle avait fait concevoir dès 18!9, de voir la France enfin' affranchie de l'importation des faulx étrangères. Dix-neuf envois distincts , de limes et ràpes Urnes et Ps figurent dans l'exposition de 823. Nous avions

66r ,remarqué avec plaisir, en 1819 , dix envois de ce /

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

genre, parce qu'on se rappelait que l'exposition de 18o6 n'en avait offert que sept, dont on s'était néanmoins félicité à cette époque. Aujourd'hui, la fabrication des limes et râpes est en activité, conjointement avec plusieurs autres branches d'industrie métallurgique, dans les départemens

qui vont être indiqués, comme ayant envoyé des produits de ce 'genre en 1823, savoir

Ariège (nos. 52 et 54) ; Haute-Garonne (no.1486);

Aude (n°. 1452); Nièvre (nos. 22 t et 655); Indre-

et-Loire (no. 5i4); Loiret (

596); Côte-d'Or

( no. 6o3); Bas-Rhin (no. 773); Moselle (no. 718); Haute-Marne ( no. 564); Seine-et-Oise ( nos. 588

et io63 ) ; Seine ( ncs. 238, 273, 890, 1165 et 1222).

La première manufacture de ce genre, qu'ait possédée la France, fut établie, en l'année 1784, à Amboise, dans le département d'Indre-et-Loire. Cet établissement ne put se maintenir, malgré les avantages que lui assurait le gouvernement. La révolution avait anéanti la fabrique de limes .d'Amboise; aujourd'hui, cette .même fabrique de

limes prospère, en même temps qu'un grand

nombre d'autres manufactures du même genre, qui s'accroissent de jour en jour. Que l'on juge, par ce fait, des progrès de l'industrie française dans les arts métallurgiques. La fabrication des scies continue également de scies.

.faire d'heureux progrès en France. L'exposition de 1823 présente cinq envois de ce genre : ils proviennent des départemens du Puy'-de-Dôme nO. 44); de la Moselle ( no. 718); du Doubs (4°. 764 ); du Bas-Rhin (n°. 773); et de la Seine ( no. 1250).