Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 286]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

56oI

MINES D ETAIN

parties légères de gangues quarzeuses ou argileuses , et on obtient un schlich noirâtre, dans lequel l'étain est mélangé d'une grande quantité de substances métalliques contenues dans les minerais, comme fer sulfuré, fer arsenical, wolfram et fer oxidé. Ces substances, de pesanteur spécifique à-peu-près égale à celle de l'étain

D'ALTENBERG.

56 t

de les faire disparaître toutes au fur et à mesure qu'elles s'useront. Ces deux méthodes de lavage diffèrent très-

sensiblement l'une de l'autre : nous allons les considérer séparément, puis nous ferons suivre leur description d'une comparaison détaillée.

oxidé, ne pouvant en être séparées par ce moyen,

on les grille alors dans des fours à réverbère à voûte très-surbaissée, avec conduit ou non, selon que le schlich tient beaucoup ou peu d'arsenic. Par cette opération, l'arsenic et le soufre sont chassés ; le fer oxidé, ramené à l'état de tritoxide , acquiert une pesanteur spécifique moindre que l'étain oxidé , qui n'éprouve aucune alté-

ration pas plus que le wolfram. Alors, par un nouveau lavage, on sépare ces substances du schlich grillé , dit zinnhies , et on obtient un schlich dit zirmsteitz , qui doit être d'une pureté telle que un quintal donne au moins un demiquintal à la fonte. Les chefs ouvriers de la lave-

rie ( steiger) jugent de cette teneur par des essais à la sébile, faits de la manière que nous avons (lit plus haut. Les fondeurs vérifient en outre ces épreuves lorsqu'ils reçoivent les schl ichs,

et ils ne les acceptent qu'autant qu'ils se croient sûrs d'en retirer au moins la moitié d'étain en poids.

Les lavages du schlich d'étain s'opéraient autrefois à Altenberg uniquement sur des tables à toiles : depuis, ayant reconnu que les tables à secousse avaient sur celles-ci un très-grand avantage, on a commencé de les substituer aux pre-

mières. On voit encore à Altenberg un grand nombre de ces tables à toiles ; mais on se propose

I °. LAVERIES AUX TABLES A SECOUSSE.

Les laveries de ce genre, cOnstruites le plus nouvellement, contiennent ordinairement deux tables à secousse, un schlemgraben , et quatre tables allemandes ; elles sont servies par six ouvriers; savoir, un chef ouvrier ( wiisch-steiger) un garçon (Imecht), et quatre enfans (Pmgen). Pour rendre aussi claire que possible la méthode de ' lavage, nous commencerons par décrire généralement les diverses méthodes particulières de lavages usitées, puis nous exposerons la suite des opérations auxquelles on doit soumettre chaque schlich. Une table à secousse se compose des parties sui- Description vantes : I.. d'une roue et so,n arbre, le principal (82te

moteur dela table; 20. du mécanisme pour changer le mouvement circulaire de l'arbre en un mouvement de va-et-vient, qui soit transmis immédiatement à la table ; 3°. de la table proprement dite ; 4. des canaux et caisses quise trouvent à la tête de la table, et servent à amener l'eau et le minerai sur le haut de la table ; 50 des canaux et caisses situés au pied de la table, et destinés les uns à conduire l'eau de la table à la rivière, les autres à recevoir cette eau, qui y dépose des vases encore assez riches pour être retraitées. Tome VIII, 3e. liyr. Nn