Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 7]

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SUR LES MARBRES

la construction d'Un immense palais, dans lequel on ne devait employer que des Marbres et des bois indigènes.

Plusieurs grands monumens publics, tels que le -Louvre, l'arc de triomphe du Carrousel , le palais de la Chambre des Pairs, la salle des Députés, le palais de Saint-Cloud, etc., etc., ont bien été décorés à cette époque de beaux marbres

français; mais ces marbres et ces colonnes ne provenaient point de marbrières nouvellement mises en exploitation. Ils étaient dans les magasins du Gouvernement, qui en devait la conservation à M. le comte Chaptal, lequel, durant son Ministère, les avait sauvés de la démolition de l'ancien château de Meudon, que Louis XIV

avait décoré de plus de deux cent cinquante

colonnes des plus beaux marbres de Languedoc et des Pyrénées. Ces colonnes allaient être exploitées et débitées, lorsque M. le comte Chaptal, averti des intentions des acquéreurs, s'empressa de prendre les mesures nécessaires pour nous conserver ces précieux vestiges de l'antique splendeur de nos Rois. En 1820, le Gouvernement, en augmentant les droits d'entrée sur les .Marbres étrangers, cher7 cha à encourager nos exploitations de marbre ; malheureusement son but fut entièrement manqué ; l'augmentation était insuffisante, elle était d'ailleurs mal établie, elle ne fit qu'aggraver le mal' et accroître les importations. En 1821, la Société d'Encouragement adressa les réclamations les plus pressantes à S. Exc. le Ministre de l'intérieur, et lui fit connaître la nécessité:

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1.. D'augmenter promptement les droits d'entrée sur les marbres étrangers ; 2. D'établir une série de droits proportionnés à l'état et aux diniensionsdéS masses; 33. D'employer pos marbrés dans les monumens publics poin;," en encourager les exploitations. Le Ministre répondit aux instances de. là Société qu'il allait ordonner de faire des recherches

pour reconnaître. ),es marbres de France, afin de les substituer .antant èt aussitôt que possible aux marbrés étrangers dans nos travaux publics ou particuliers, comme si cetraVail, qui avait été fait à différentes époques,; et pour la :dernière fois , il. y avait à peine douze ans; par MM. les Ingénieurs des Mines, était encore à Tel est, Messieurs, l'état présent des choses: nos plus beaux établissemens sont successivement tombes ;, nos grandes marbreries ne sont plus que de simples polisseries; Paris est encombre de Marbres de la Belgique et;des Pays-Bas: on :nous apporte uosi)svatues, nos bustes, .:nos tables, nos 'consoles:,:nos cheminées, et même jusqu'à nos tombeaux' ou moniiimins funéraires, ,

terminés et prêts à mettre en place; nos dernières carrières de marbres.sero nt bientôt abandonnées, merci des, nous serons,. alors ;entièrement -

étrangers; :enfin , àoir nos monunieus, publics et nos construnions :civiles- et 'particulières,: On; pourra douter,ià l'avenir A a jamais existé :,e<n> France uneseule exploitation de marbre: Un :tel état de .choses ne ponViiit, Messieumii tilde ; voueegeielairefte, échapper à.motre QouVernem'ent ;

iWest empres.sefslelprO-poser -