Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 290]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

563 ramasds. France depuis long-temps, et particulièrement .

562

SUR LES ACIERS

L'acier fondu est le plus beau , le plus égal et le plus homogène des trois espèces d'acier du commerce; il s'y trouve brut, tel qu'il sort de la fonte, ou forgé et affiné. L'acier fondu brut, qui conserve l'empreinte des moules cylindriques dans lesquels il a été coulé, présente une cassure compacte, plane d'un grain fin , homogène et d'un ton gris blanchâtre; il est difficile à. forger, et ce n'est qu'après avoir été travaillé qu'il peut être facilement forgé et soudé.

par les renseignemens qu'ont apportés Chardin et Tavernier. Suivant Bazin, le duc d'Orléans régent, sur le rapport qui lui fut fait de la fabrication des lames damassées de l'Orient avec des billes d'acier indien, en fit venir du Caire; mais les couteliers et fourbis' scias ne purent jamais le mettre en cezz' re et dirent qu'ils l'auraient même sans hésiter déclaré détestable, si la cé-

lébrité de cet acier, acquise par plusieurs

sidcles d'une expérience incontestable, ne les avait tenus en respect (I). Les Orientaux font ressortir ou paraître la contexture damassée cristalline à travers le giohar (flowering des Anglais), au moyen d'un sel acide connu sous le nom de zagh , et qui,

L'acier fondu et forgé se tire en barres de différentes grosseurs ; il se laisse mieux forger et souder que le premier : les fabriques de Marschall et de Huutzmann sont les plus célèbres. Cet

d'après les recherches de M. Barruel, n'est qu'un

acier se trempe à une température inférieure à celle des autres; sa cassure est pleine ; il a un grain fin, égal et homogène ; il se lime sans aucune trace de grain dur ou inégal ; enfin après la trempe il prend un beau poli; ses tranchans sont d'une grande finesse et sans aigreur.

sulfate acide d'alumine et de fer prôvenant de la décomposition des schistes alumineux et pyri teux (2).

« Les Persans, dit Tavernier, savent parfaitement damasquiner avec le vitriol -des sabres,

Le wootz, acier de Bombay, est connu eu Bazin, Traité de l'acier; Strasbourg, 1737. On trouve une description des propriétés du wootz, dans le tome XII, page 205 de la Bibliothèque britannique, et tome XIII pages 174 et suivantes. M. Stodart a fait de nombreux essais sur le vvootz., et, dès l'année 1798, il a dit : « Quant à l'espèce ou à la variété d'acier dont on peut rapprocher le wootz, te n'est point celle ois le carbone se trouve en excès ni en faut, mais il y a quelque substance étrangère au carboné qui s'y trouve mélangée, sans quoi le wootz ne serait que de l'acier ordinaire » ,mais il croyait que cette substance était l'oxigène. (R.) Voyez dans le rapport original la description du procédé, pages 316 et suivantes du 210e. cahier du Bulletin. (R.)

chaux au calcaire, suivant M. Boussingault. (Annal. de chimie et de physiq., tome XVI ). Ce jeune chimiste a observé judicieusement, à cette occasion , qu'on n'avait jusqu'ici fait aucun usage de l'acier Clouet. Ces résultats confirment les, expériences de M. Muschet, qui avait annoncé avoir Lai t de l'acier en fondant du fer doux, au milieu d'une masse de sable siliceux pur et revétu d'une double enveloppe de creusets remplis dé

même sable. On avait repoussé ses conclusions d'après les idées théoriques alors adoptées sur la nature de l'acier, mais qu'il faut modifier maintenant comme trop absolues. (Voyez le Journal des Mines, tome XIII , page 42 t on l'on fait voir qu'il n'a pu s'introduire de carbone dans les creusets.

,