Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 145]

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TRILOBITES

les caractères des calcaires de transition. Malgré l'incorrection des figures de Knorr,, M. Brongniart croit reconnaître en effet aux Trilobites que son ouvrage représente une assez grande analogie avec les espèces qui appartiennent, en d'autres pays, à des terrains de transition bien caractérisés. En résumant toutes les indications données dans le .cours de son mémoire relativement aux principales espèces de Trilobites connues, et les rapportant chacune aux terrains qui les renferment, M. Brongniart présente un tableau qui fait connaître 10. Que les terrains de transition toïdes , qui sont regardés généralement schiscomme les plus anciens , renferment en Suède , en France et dans les États-Unis d'Amérique, neuf espèces bien déterminées de Trilobites, dont cinq espèces de Paradoxides, deux espèces d'Ogygies , une espèce d'Asaphe , et deux espèces Calymènes. 20. Que les terrains de transition calcaires, formés d'une roche calcaire noirâtre sublamellaire, renferment, en Suède, en Bohème et dans le pays de Galles, l'Agnoste et deux espèces.d'Asaphes (Efférentes de celle des terrains sehistoïdes. (Il convient de rappeler ici que le calcaire qui contient l'Agnoste paraît appartenir à la plus ancienne formation des terrains intermédiaires.) 3'. Que des terrains qu'on peut rapporter avec quelque doute aux formations de transition, et qui sont formés d'un calcaire grisâtre compacte

fin avec Térébratules, renferment, en Angleterre ( Dudley ) et en Amérique, un Asaphe et un Calymène différens des espèces précédentes.

ET CRUSTACÉS FOSSILES.

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40. Enfin qu'un calcaire grisâtre, compacte mêlé de grains verts, qui doit être rapporté aux par terrains secondaires -anciens ( 'désignés M. Brongniart sous le nom de terrains de sédimens inférieurs) , enferment près de Saint-Pétersbourg une espèce d'Asaphe différente de toutes celles des autres terrains. M. Brongniart ajoute qu'il paraît qu'on ne rencontre plus de fossiles de l'ordre des Trilobites au-dessus de cette dernière formation calcaire, qui est encore bien antérieure à la craie. 11 fait observer que, dans cet ordre d'animaux auxquels on ne connaît rien d'analogue dans la nature vivante, plusieurs genres et espèces sont enfouis dans les couches les plus profondes de la terre qu'ils s'y présentent presque seuls , et semblent ainsi avoir été les premiers habitans des premières eaux marines qui aient laissé dans nos

couches des traces de vie ; que l'ordre dont

ces animaux singuliers se rapprochent le plus est celui des Crustacés Gymnobranches, et que quand les animaux connus de ce dernier ordre commencent à paraître dans des terrains moins anciens, les Trilobites ont déjà disparu , sinon en totalité, au moins en très-grande partie ; qu'ainsi ces observations donnent une nouvelle confirmation de la loi remarquable de la nature , an-

noncée pour la première fois par M. Cuvier,

que les animaux :fissiles derent d'autant plus des êtres qui vivent actuellement, qu'ils sont enveloppés dans des couches plus anciennes du globe. Comparant, à ce sujet, les différentes surfaces que le globe a dû avoir successivement , et qu'indiquent ses divers groupes de couches, aux