Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 142]

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ET CRUSTAdS FOSSILES. TRILOBITES

d'Entornolitlzus paradoxus, donné par Linnoeus à d'autres Trilobites, ainsi que le fossile de la Hunaudière près de Nantes, que M. de Tristan a fait connaître en i8o8 , dans le tome XXIII du Jours nal des Mines, et qu'on a retrouvé depuis dans le Cotentin.

Le genre Asaphe renferme cinq espèces

parmi lesquelles la plus caractérisée, décrite par M. Wahlenberg sous le nom d'Entomostracitus expansus, et par M. de Schlottheim sous celui de Trilobites cornigerus , provient de Russie. Les autres espèces ont été trouvées en Angleterre en Allemagne, en Norvvège et en Suède. Les empreintes célèbres des 'ardoises des environs d'Angers, signalées par Gu éttard en 1757 sont rangées par M. Brongniart en deux espèces, dont il compose le genre Ogygie. Le genre Paradoxide comprend les fossiles décrits par Linnoeus sous le nom d'Enionzolithus

paradoxus. Il paraît que 'ce genre renferme

-finassez grand nombre d'espèces : M. Brongniart en décrit cinq, qui proviennent de différentes parties de la Suède. Il place à la suite, comme

de genres incertains , trois autres espèces de Trilobites indiquées par MM. de Schlottheim et Wahlenberg, mais qui n'offrent pas de caractères suffisans pour les déterminer et les classer. Enfin l'auteur décrit sous le nom d'Agnoste un fossile singulier, de la grosseur d'un pois au plus, qui a le corps divisé en trois lobes, comme les genres précédens, mais qui du reste s'éloigne par tous ses caractères des autres Trilobites et de tous les êtres connus. Il provient de Suède, et

se trouve dans diverses localités en si grande quantité dans les mêmes couches, que le cal-

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aire qui les renferme en prend l'apparence d'une oolithe. L'examen des rapports des Trilobites avecles animaux connus fait l'objet de l'article second: cette considération, dit M. Brongniart, est particulièrement du domaine de la zoologie ; mais elle a, des liaisons si intimes avec la géologie, qu'on doit y avoir égard toutes les fois que cela est possible. L'auteur rapporte et discute les opinions très-variées émises à ce sujet par les naturalistes. Cette discussion et l'étude approfondie qu'il a faite lui-même des Trilobites le conduisent à cette conclusion, que si ces fossiles , dans l'état où on les a trouvés jusqu'à présent, offrent quelques caractères d'analogie avec certains animaux, c'est avec les crustacés de l'ordre des Gymnobranches de M. de Lamarck (C. isopodes et branchiopodes de MM. Cuvier eu Latreille ), mais qu'ils diffèrent cependant de tous les genres de cette division par des caractères assez prononcés pour qu'on ne puisse les rapporter ni à aucun de ces genres, ni même à aucune des sections de l'ordre. On devra donc, ajoute-t-il, faire de ces crustacés une section à part, sous le nom de Trilobites., et cette section sera composée, dès à

présent, de cinq genres ou sous-genres, et de plus de plus de vingt espèces assez bien déterminées. L'article troisième traite du gisement des Trilobites, objet principal du travail de M. Brongniart. En parcourant la série générale des terrains à partir de ceux qui sont regardés comme les plus anciens, l'auteur indique les Ogygies, qui se présentent dans les ardoises d'Angers avec d'autres empreintes qui semblent se rap-