Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 91]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

174

SUR LES MIRES

contenant de petites particules et rognons de galène ; il paraît être de même nature que celui de Barbecot; il serait fort utile de faire des recherches en cet endroit. » On ne voit pas que cette mine fut abandonnée en 1791, quoiqu'on n'ait pas trouvé le détail des ouvrages qui y étaient entretenus à cette époque. Je ferai mention ici des vestiges d'anciennes fonderies que l'on trouve près du village de Péchadoire , situé entre Pont-Gibaut et Barbecot, très-près des bords de la Sioule. M. Enjelvin me fit remarquer un amas de scories mal vitrifiées, présentant parfois des pyrites, et qui sont évidemment le produit d'anciennes fontes dont on ne connaît (railleurs ni l'époque ni l'importance. On croit que le minerai pouvait être fourni par un petit filon qui se trouve dans une très-petite vallée oit coule le ruisseau de Fiallet: on y voit encore la trace de quelques fouilles; elles sont

très-anciennes, et là compagnie du Lyonnais n'y a fait faire aucune recherche. Comme on ne connaît pas de mine de fer dans les environs,

on ne peut s'arrêter à l'idée que ce sont des

laitiers de forge semblables à ceux du Nivernais. Le filon de Barbecot (suivant M. LB. Eqielvin) se dirige..de l'ouest à l'est en coupant une petite

vallée; il est incliné à l'horizontale sous un angle de 8o°; son épaisseur est variable et s'est trouvée de 7,8 et jusqu'à io pieds, dans la plus grande profondeur des travaux. Le minerai est disséminé dans cette épaisseur en petits filets, et en grains cristallisés dans le quartz; il présente du spath pesant, de la blende, quelquefois du plomb blanc et des écailles d'argent vitreux. On trouvait quelquefois de la galène en masses assez

D,E PO1'T-GIBM3T.

115

plus généralement pures; mais cela .était rare, et à bocard. La garetirait que du minerai on ne de celle dite lène disséminée dans le quartz-, était essais. à grains d'acier et riche en argent. Lesquintal donnèrent jusqu'à sept onces (l'argent au surface du sol de plomb. Ce filon se montre à la et on le sur la pente escarpée de la montagne, grande suit, dit- on, sur le plateau sur une servitlondes gueur. La compagnie du Lyonnais se disanciens travaux ; l'exploitation n'était pas pendieuse, parce que la masse du filon est facile à détacher, et cependant on ne consommait aban-

guère de bois d'étaies. Les ouvrages donnés par la compagnie doivent se trouver en bon état, et la partie supérieure du filon n'a

de pas été attaquée. Ce n'est ni le manquequi ont l'abondance des eaux chesse du filonni mais déterminé la cessation de l'exploitation uniquement la circonstance singulière des sourcarbonique : il ces d'eau chargée de gaz acide d'autre exemple dans n'y en a peut-être pas actuellement connues

souvent

toutes les mines asphyxiés dans les soudes ouvriers ont péri difficile d'aérer terrains: il était extrêmement travailler les parties basses , et l'on ne pouvait pendant les jours- chauds. l paraît que l'on a fait beaucoup d'usage des fourneaux aspirateurs, dont l'entretien formait une dépense notable tandis que leur effet ne remédiait qu'imparfaitement aux inconvéniens du mauvais air. M. Enjelvin pensait que cette exploitation présentera toujours de grandes difficultés, et même des dangers réels, sur-tout au-dessous du niveau de la rivière; il regardait comme l'un des meilleurs moyens à employer pour l'airage des par-