Annales des Mines (1822, série 1, volume 7) [Image 17]

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PRftIS D'UNE COURSE

DANS LE IIARTZ

La friabilité de la gangue, jointe à la grande puissance du filon, exige l'emploi d'un boisage très-soigné et très-dispendieux; néanmoins, dans

tous avon's marché sur la lisière quisépare les

plusieurs galeries, la poussée avait été assez grande pour faire rompre quelques pièces verticales du boisage.

On exploite d'abord une moitié du filon et l'autre ensuite. L'usine où l'on traite le minerai n'a rien de particulier. Nous avons visité ensuite l'usine à fer de Kcenigshütte , et pris les dimensions des hautsfourneaux. Chaque charge se compose de 250 livres de charbon et de 5o0 livres de minerai sec, auquel on ajoute 4 pour roo de scories de forge. On fait deux coulées et 36 charges en vingtquatre heures, et l'on obtient de 28 à 3o plietaux de fonte par semaine.

On emploie quatre espèces principales de

minerai: du fer oligiste, qui vient des environs d'A ndreasberg; un autre, qui vient d'Elbingerode, et qui contient beaucoup de parties calcaires; du

fer hydraté, qui vient des environs de l'usine; et enfin un minerai manganésifère , qui vient d'Ilefeld : celui-ci rend, à l'essai, 75 pour Ioo de fonte (1). De Koenigshiitte à Hertzberg et à Osterode , (1) A Kcenigsbiitte et dans les autres usines à fer du Hartz,

oit l'on fond ensemble beaucoup de variétés différentes de minerais, on prépare, comme dans les usines à plomb et argent, de grands tas de fusion ( beschickung) formés de lits alternatifs des divers minerais et des fondans 5 ceuxci sont des scories d'affinerie, des calcaires plus ou moins chargés de fer

oxidé, et du spath fluor, dont on exploite pour cet objet un filon près de Lauterberg. (2V. cl. R.)

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terrains secondaires des terrains de transition t-k droite nous voyons les montagnes sauvages du nartz, recouvertes de sombres forêts; à gauche, s'étendaient de- belles plaines légèrement ondulées, qui présentaient: dans; leurs arrachemens

tantôt un calcaire secondaire ancien 'tantôt un gypse d'une blancheur éclatante,.

Nous avons visité à Oste rode _une usine dans

laquelle on granule le plomb cette opération ne nous a présenté rien de particulier : on y fabrique aussi du blanc de plomb, d'après l'ancienne méthode usitée en Hollande. Le: carbo-

nate de plomb obtenu par cette méthodelest d'un blanc sale, et compromet la. santé ,cles' Ouvriers employés à le détacher du plornbilattité, sur la surface duquel il se trouve.

A notre retour à Clausthal , nous avons visité de nouveau les mines et les usines tant de la ville que: de ses environs; nous sommes allés à Lauthental , où le minerai de plomb argentifère se- .trouve allié à line citiantité notable de blende.Pour mettrei à même de, juger; de l'influence ;que cette substance exerce sur l'a nature des produits, nous avons recueilli une collection' métallurgique. --

La présence-de la blende avait engagé autrefoisgrillet 90 ,pour Loo du schlich avant la première foRte, on:a.:- renoncé depuis peu ..à cet

usage; ,nous,;avons vu les ruines du fourneau de réverbère i : où isopérait autrefois Cét (T.).

(1) Ce fourneau est représenté sur la planche 52- de l'atlas

de la Richesse minérale. (N. d. R.)

Tome VII, ire. livr,