Annales des Mines (1821, série 1, volume 6) [Image 281]

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CARACTÈRES zomodinurs

désaggrégation facile et d'un calcaire dur, comme

divise en une suite de nodules irréguliers plus ou moins renflés, qui restent en saillie sur les escarpemens à la manière des bancs de silex de

- la craie blanche.

Cette masse renferme un grand nombre de débris de coquilles fossiles qu'il ne m'a pas été possible de déterminer, mais dans lesquelles j'ai reconnu des échinites ;dont le spatangus ornatus

et le sp. &fo font partie. Je n'y ai vu aucune

ammonite. Malgré les différences spécifiques que plusieurs de ces coquilles ont avec celles de la craie, la masse des ressemblances apprend qu'elles se

rapprochent des espèces qui existaient à cette époque, plus que d'aucune de celles de toute autre époque.

S IV. Cra;e de Pologne. Je choisirai dans la vaste étendue de craie de

la Pologne trois points assez éloignés l'un de l'autre et sur lesquels j'ai des renseignemens particuliers. Les deux premiers sont pris des environs de Grodno en Lithuanie et de Krzerniniec en Vol-

hinie. La craie y est blanche comme celle de

Meudon; elle renferme comme elle des silex py, romaques noirs , des bélemnites;. ( mais une espèce qui paraît différente des nôtres), le cidarites

vulgaris, le plagiostoma spinosa de Sowerby,

.

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DES FORMATIONS.

,

stratification distincte qu'au moyen des diffé2 rences de solidité des parties qui la composent ; on y remarque en effet des zones alternatives d'un calcaire grisâtre, argiloïde ou sableux d'une

et probablement d'autres corps organisés fossiles que le peu d'échantillons que nous possédons ne m'a pas permis de connaître. Il paraît que toute la craie de Pologne présente la même ressemblance ; car M. Buckland qui l'a vue en place m'écrivait en 1820: la craie sur laquelle est situé le château de Cracovie est absolument semblable à celle de Meudon, pleine d'oursins et de silex : peut-être est-elle un peu plus dure. Je n'ai pas vu d'argile plas»»

tique en contact, mais j'ai observé dans les col» lections de Cracovie des coquilles semblables à celles du calcaire grossier et des montagnes

subapennines, qu'on dit avoir trouvées à une petite distance nord-est de Cracovie : je n'ai aucun doute sur l'identité dès deux formas fions. e

Glauconie cr4euse

chlorite) de

la Perte du Rhône près de Bellegarde.

On observe dans ce lieu remarquable deux terrains très-différens :l'un, inférieur, qui est un. calcaire compacte , fin , gris, jaunâtre, disposé

en assises régulières et presque horizontales, qui ne laisse d'abord voir aucune pétrification. De Saussure l'avait déjà remarqué, et il assure que jamais on. n'en a trouvé; c'est dans ce cal-

caire écimptutte que se rencontrent-. les cavités étendues et nombreuses, au travers desquelles les, eaux du Rhône se Précipitent. Mais entre ces bancs et probablement même an-dessous d'eux se trouvent, comme dans tout le Jura des lits de marnes très-di fférens du cal Caire dont je vais parler, et qui renferment une Tome VI, 4'. livr. Nn