Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 220]

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EXPOSITION

rations. Dire que ce travail, difficile et délicat; a été confié aux soins éclairés de M. Costaz.,

c'est assez faire entendre qu'il a été exécuté

d'une manière qui ne laisse rien à désirer. Le rapport de M. Costaz forme un ouvrage

de près de 5oo pages. Il renferme un grand

nombre de notices rédigées avec la plus grande impartialité, et dans lesquelles l'auteur s'est attaché à faire ressortir, avec une netteté remarquable, le mérite de chaque branche d'industrie. Nous avons pensé que nos lecteurs nous sau-

raient gré de leur faire connaître, par extrait, celles de ces notices qui peuvent intéresser l'art des mines. Cependant, nous passerons sous silence la partie de l'ouvrage de M. Costaz , qui concerne les objets relatifs à la métallurgie ; il serait inutile de nous y arrêter après le rapport, plein d'intérêt, dont M. Héron deVillefosse a bien

voulu enrichir ce recueil (1).

Arts et produits chimiques. Considéra. rions générales

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Les arts chimiques ont presque entièrement

été créés en France , depuis l'époque oit la science dont ils dépendent a pris les grands développemens dont la génération actuelle été

témoin. C'est entre les années 1780 et- 1790 qu'ont eu lieu les travaux qui ont élevé cette science au rang des sciences exactes, en 7a pla(1) Voyez, Annales des Mines, t. V, p. 17, le Rapport fait au Jury central , sur les objets relatifs à là métallurgie, et 2ugrnenté de quelques annotations; par M. Héron de Ville fo ss , membre de ce Jury, etc.

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cant sur des bases invariables, et en lui donnant une langue méthodique et régulière. Avant cette époque, nous tirions presque entièrement de l'étranger les àlins si nécessaires aux teintures, les soudes indispensables pour tes verreries et les savonneries , les sulfates de

cuivre, les sulfates de fer; Pacide sulfurique,

et une foule d'autres substances nécessaires aux arts, comme agens ou comme ingrédiens. Aujourd'hui la France prépare tous ces objets en qualité supérieure, et dans une telle abondance,

qu'elle pourrait en fournir aux autreyiations. Il serait hors de notre sujet de faire en détail l'énumération de tous les services que la chimie

a rendus aux arts depuis trente ans. Nous devons nous restreindre à un intervalle de temps plus borné, celui qui s'est écoulé depuis l'exposition de i8o6. Les progrès que les arts chimiques ont faits depuis cette époque sont trèsremarquables. La fabrication des acides et celle des sels ont pris de grands accroissemens. Il s'ç.st établi , à

cet égard , une concurrence dans toute l'é-

tendue de la France. Les procédés se sont perfectionnés, et il y a eu une grande diminution dans le prix vénal des produits. On peut citer comme exemple de ce dernier avantage, l'acide sulfurique et la soude ; ces deux substances sont réduites à-peu-près 'au dixième de leur ancien prix. Parmi les fabricans que le Jury a nommés, relativement aux arts et produits chimiques, on distingue MM. Chaptal fils, d'Arcet , Holker, , Mollerat , Roard (ils ont obtenu des médailles