Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 155]

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SUR LA PlERRE

D'ALUN.

leur consistance, leur forme souvent empruntée , et le rôle qu'elles jouent au milieu des roches volcaniques (1). Je possédais 'alors, ainsi que NI. Haüy, de très-petits cristaux qui nous avaient été donnés, les uns par M. Parsch et qui venaient de Hongrie, les, autres par M. Borkowski , et qui provenaient de la Tolfa, et que

l'année dernière, de très-gros échantillons qui lui avaient été récemment apportés de la Tolfa par M. Rodriguès , habile minéralogiste de sa nation, et en me permettant d'en consacrer une partie aux épreuves nécessaires pour déterminer les principes constituans et les propriétés spécifiques qu'il s'agissait de vérifier ou de re-

ces minéralogistes distingués regardaient comme

la pierre d'alun cristallisée; mais l'exiguité des cristaux et leur petit nombre ne permettaient pas d'en faire un examen rigoureux, de les soumettre à une analyse exacte, et de décider, avec connaissance de cause, si la pierre d'alun avait un type cristallisable. A la vérité, plusieurs auteurs avaient déjà essayé de décrire ces cristaux;

mais la plupart avaient vu des cubes ou des

octaèdres régulier4M ou M. Mohs avait cru reconnaître des rhomboïdes, et leurs descriptions ne portaient guère que sur quelques caractères extérieurs peu décisifs. L'essentiel restait donc à faire sous le rapport minéralogique comme sous le point de -vue chimique; cette lacune ne pouvant être indifférente au géologue, ni même

au mineur, j'ai essayé de la remplir en me li-

vrant aux recherches dont je vais rendre compte.

Je ne dois pas négliger de dire que c'est un ami de la science extrêmement distingué, M. le chevalier de.Par;..3a, conseiller-d'état de S. M. le

roi d'Espagne, qui m'en a fourni les moyens, en me communiquant, au commencement de (1) 11 y a long-temps que M. Breislak a annoncé qu'il existe de la pierre d'alun compacte à la solfatare de Pouzzoles

et à Ischia; mais presque tous les auteurs, même les plus modernes, ont négligé de citer cette indication qui est très, exacte.

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connaître. Ces échantillons consistaient : Io,. en une belle

portion de druse formée de cristaux rhomboïdaux basés, ayant chacun 2 à 3 millimètres de côté; 20. en une masse grenue à gro4 grains parfaitement cristallins quoique amorphes, et dont le groupement présentait une tendance à la contexture fibreuse; 3°. en une masse parfaitement

compacte, homogène et blanche, et dans laquelle les épreuves chimiques n'ont manifesté

qu'une quantité de silice extrêmement faible. Ce dernier échantillon n'offrait rien que de bien connu relativement aux caractères minéralogiques; je n'en fais mention' que parce que j'ai déterminé avec soin sa pesanteur spécifique. Son ,poids absolu était d'environ 36 décagram. (12 onces); la pesanteur spécifique s'est trouvée de 2,6940. La masse grenue étant bien homogène, m'a donné d'abord, d'une manière certaine , la pesanteur spécifique de la pierre d'alun.cristallisée. L'échantillon pesait près de 40 décagrammes (13 onces); la pesanteur spécifique s'est trouvée de 2,7557; les grains amorphes qui la composaient avaient jusqu'à 3 millimètres de grosseur; ils étaient demi-transparens et jouissaient d'un tissu parfaitement cristallin. La quantité de ces grains dont j'ai pu disposer m'a permis-, non-