Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 45]

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SUR LES PRODUITS IVIÉTALLURGIQUES

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beautés antiques du même genre; ces matières plastiques, au moyen desquelles on restaure des objets précieux du règne minéral, ou bien l'on imite même les empreintes les plus délicates des pierres gravées ; enfin, ces petits fragmens de pierres ou d'émaux colorés, avec lesquels un

art émule de la peinture compose des modignes de figurer à côté des chefsd'oeuvrede la Grèce et de l'Italie. saïques'

Marbres en 1819.

Des échantillons variés de marbres indigènes sont envoyés par les départemens du Rhône, du Jura, du Pas-de-Calais, de la Haute-Garonne ,

de l'Aude, de l'Ariège, du Lot et des Hautes-.

Pyrénées; quelques-uns de ces marbres, quoique nouvellement découverts; sont déjà estimés dans

le commerce; il en est même qui paraissent dignes d'être employés par les statuaires (I).

Pierres diverses en 1819.

Des pierres propres à la lithographie proviennent du département du Jura, et l'on sait que dans plusieurs autres départemens il existe de ces mêmes pierres, dont on avait d'abord pensé que la France était dépourvue.

Diverses roches sont exposées par les départe-

Terres diverses

en 1819.

mens du Pas-de-Calais et des Hautes - Alpes, comme de nouveaux produits des nombreuses carrières que possède la France (nos. 1526 et 1594). Quant à l'exploitation des terres employées dans les arts, quoi de plus capable d'attester l'heureuse activité dont cette branche d'indus-

trie jouit en France, que la réunion d'un si (1) Vo vel, un Rapport de M. Héricart de Thury, ingénieur en Chef des Mines, sur les marbres de France, page 292 et suivantes de son ouvrage déjà cité plus haut.

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE;

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grand nombre de beaux ouvrages, qui sont exposés par les manufactures de poterie et de porcelaine, de verrerie et de cristallerie ! (1105.1228 à 1288 et 1179à 1211.) Qu'on nous pardonne cette digression ; elle

trouvera peut-être son excuse dans la nature

d'un sujet dont les accessoires même entraînent facilement les amis des arts métallurgiques. Sans rappeler désormais aucun autre produit Divers emde l'industrie française, que ceux dont la matière Pl'istadueréest un métal, nous pourrions encore essayer de en 1819. rendre hommage aux progrès de plusieurs ateliers célèbres, si les ouvrages qu'ils ont présentés à l'exposition ne s'y trouvaient classés par rapport aux grands effets qui résultent de l'emploi de ces produits, abstraction faite des substances dont ils sont composés. -En voyant, par exemple, les chefs-d'oeuvre Typogratypographiques de MM. Didot et autres impri- plue , etc. meurs français, le métallurgiste se plaît à remarquer avec quelle habileté l'alliage du plomb et de l'antimoine est employé dans leurs fonderies de caractères, avec quelle précision, dans ces moules métalliques dont ils sont les inventeurs, on forme d'un seul jet un grand nombre, de lettres parfaitement correctes. Les perfectionnemens que M. Herhan ne cesse d'apporter dans ses procédés de stéréotypage sont dus en parue à de beaux ouvrages en cuivre et en autres métaux, que l'habile imprimeur emploie pour cet objet (1 ). Quel rôle ne jouent pas les métaux dans ces promptes imitations de l'écriture et du (1) Ces ouvrages sont: des matrices en cuivre, frappées:-** froid ; des caractères mobiles., frappés en creux.,