Annales des Mines (1820, série 1, volume 5) [Image 14]

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SUR LES PRODUITS IldTALLUPGIQUES

DE L'INDU-STRIE FRANÇAISE.

travail pour les départemens de la Charente, de

que établissement relatif, soit au traitement des minerais de fer, soit à la fabrication en grand du

la Haute-Loire, de la Vendée, du Cantal, de l'Allier, du Gard et du Puy-de-Dôme.

Le régule de ce métal et plusieurs préparations dont il forme la base étaient obtenus, en 1806 , dans quatre fabriques, situées à Cler-

mont, à Riom, à Orléans et à Limoges; mais ces fabriques étaient enveloppées d'un mystère nuisible aux progrès de l'industrie. Les hommes éclairés désiraient le perfectionnement de ces procédés obscurs. Mercure en 1806.

En 1806, le minerai de mercure n'était exploité que clans le département du Mont-Tonnerre; le produit de ces mines anciennes était peu considérable. Nulle part on ne fabriquait en France, cette belle couleur qui résulte de la,

combinaison du mercure et da soufre, et qui est connue sous le nom de vermillon. Manganèse en 18°6.

Fer en 1806.

Le manganèse oxidé était extrait, en abon-

dance des départemens de Saône et Loire,

la Dordogne, de la Sarre et des Vosges. La fusion de divers minerais de fer, dans les hauts-fourneaux, était en grande activité, principalement dans les départemens de la HauteMarne, de la Haute-Saône , de la Côte-d'Or, de Saône et Loire, du Doubs, des Vosges, du Jura,

du Haut et du Bas-Rhin, de la Meuse, de la Moselle, de la Sarre, du Mont-Tonnerre, des

Forêts, de Jemmapes, du Nord, des Ardennes> de l'Ourthe , de Sambre et Meuse, de la Rnér, de l'Isère, du Montblanc, du Cher, de l'Allier> de l'Indre, d'Indre et Loire, de la Dordogne, de la Charente, de la Mayenne, de l'Eure, d'Eure et Loir, des Côtes-du-Nord et de l'Orne. Vingtun autres départemens présentaient chacun quel,-

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fer et de l'acier, soit à l'un et à l'autre objet.

Enfin, on estimait, en 1806, que, sur le territoire français, il existait au moins cinq cents hautsfourneaux en feu pour la fusion des minerais de fer; et en outre, on comptait plus de quatrevingt dix de ces modestes établissemens qui sont connus sous le nom de forges catalanes, dans les départemens de l'Aude, des Pyrénées-Orientales et de l'Ariège. Parmi ce grand nombre d'usines, il n'en était

qu'une seule où les minerais de fer fussent

fondus par le moyen de la houille carbonisée.

C'était l'usine du Creusot, située dans le département de Saône et Loire. On regrettait que ce bel établissement n'eût à traiter que des minerais médiocres et très-différens de ceux qui sont employés, avec tant de succès, en Angleterre et en Silésie, dans les fonderies alimentées par la houille carbonisée. Cette excellence espèce de minerai de fer, que la nature a généreusement associée à la houille, dans le sein de la terre comme pour inviter l'art à réunir les deux substances dans ses procédés, cette pierre, qui en apparence n'est qu'une pierre brute, mais que les, mineurs anglais et. allemands mettent depuis long -temps à profit sous la dénomination de

pierre de fer (iron.stone eisen-stein); ce minerai enfin, que les Français nomment aujourd'hui minerai de fer des houillères, ou fer carbonaté terreux, n'était employé, en 1806, dans aucune usine de l'ancien territoire français ; peine son existence était-elle soupçonnée dans guelques .7.4nes de nos nombreuses mines de