Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 116]

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.SUR L'EMPLOI

Le besoin extreme de sortir de cette pasitieti

pénible me fit redoubler mes recherches, et,

à l'aide de rensei,:nemens Nue j'obtins des soins

obligeans de M. Duhamet, inspecteur général au corps royal des mines, je me déterminai,

'13E LÀ T3LEISTDE.

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sans délai à,Panalyse de cette substance, et à mon retour de Rennes, je m'occupai de mon côté à la traiter avec du cuivre; après l'avoir grillée, en imitant en petit le procédé qu'on suit dans ma fabrique; j'obtins, une bande de laiton

dans les premiers jours d'obtobre dernier, à

du poids de 245 grammes et qui devait contenir.

prier M. Becquey, , directeur général des ponts et chaussées et des mines, de vouloir bien envoyer un ingénieur à Pompean , près de Rennes, département d'Ille et Vilaine, afin de m'aider

minoir, afin de lui donner du nerf et de la

dans la -.reconnaissance des :blendes qui devaient

se trouver sur les déblais de l'ancienne esploitationT de J»ine de plomb.

Sans' oser me flatter de quelpies succès en songeant-el'emploi de la blende, vu la difficulté d'eriséparer complétement le soufre, dont la plus petite quantité dans la combinaison avec

le cuivre, si elle avait. lieu, présenterait de

gravesiniconvéniens, je ne balançai pas à faire des démeches- pour m'en assurer; ma: demande fut _g..c.e Ire i ie avec l'empressement'd'uniadministraJeun,zélé., ami des arts, et jaloux de concourir aux ,progrès de l'industrie, M. Becquey voulut bien sur le-, champ donner l'ordre à M. Chéron. ingénieur des mines de cet arron-

dissemende se rendre sur les lieux. Je l'y trouvaifau moment où j'y arrivai moi-même, conjointement avec lui, nous reconnûmes effectivement des blendes dans les déblais de

l'anentie exploitation, dont nous fîmes ramaseé 5 à 600 kilogrammes, afin d'être à même de procéder à des essais réitérés et en grand. 'J'en adressai environ tin kilogramme à M. Berthier, professeur de docimasie à l'école royale

des mines de Paris, en l'engageant à procéder

186 de cuivre et 59 de zinc. J'ai fait allonger cette bande de laiton au la-

malléabilité, et après l'avoir coupée en bandes de 3 millimètres de largeur sur 2 d'épaisseur, je les ai fait tirer, et j'en ai obtenu du fil de laiton de la plus belle couleur et d'une qualité au moins égale à celui fabriqué avec de la calamine de la vieille montagne (Limbourg). Ce résultat, tout satisfaisant q12i1 me parût, n'était

cependant pas de natureànte fixer irrévoca blement sur l'emploi ultérieur de cette slrsuebus-

tance dans mes établissemens; j'avais d'ail l'intention de procéder à des essais en grand, afin de connaître plus- exactement la marche

et les résulats de la combinaison de la blende avec le cuivre rouge , et d'observer ensuite dans mes usines la réduction de ce laiton en planches et eu fil sur, une fabrication de plu-, sieurs quintaux. Je me rendis à Paris dans les premiers jours de novembre dernier, et je remis à M. Becquey le procès-verbal de mes essais, ainsi que les échantillons de fil de laiton que j'en avais obtenus, en sollicitant de son obligeance l'intervention d'un ingénieur des mines pour assister aux essais en grand que je me proposais d'aller faire dans mes fonderies de cuivre, et en constater les résultats d'une manière .authentique.