Annales des Mines (1818, série 1, volume 3) [Image 32]

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SUR LÀ TEMPE'RÀTURE

phérique éprouve dans les différentes saisons.'

Celui de la deuxième galerie, qui était plus

voisin du jour, éprouva une ou deux fois, dans le .commencement des observations, la petite variation d'un quart de degré. On n'a pu savoir si cette variation était due à l'inexpérience des observateurs, ou si elle provenait de l'influence

de l'air extérieur; mais dans la suite elle ne se présentait plus, et le thermomètre restait

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invariablement fixé à neuf degrés de Bétzumur. Celui placé dans la sixième galerie, à 294 pieds de Leipsick (8'2 ,35) plus bas que le précédent, marquait, dès le commencement , douze degrés, et ne changea plus. Après ces observations jour-

nalières pendant deux ans, où l'on trouvait constamment le même degré de température, il me parut inutile de faire continuer si soi-

gneusement cette expérience; aussi ne visitaiton plus que de temps à autre les thermomètres qui ne variaient pas. Les mêmes dispositions furent faites, et les mêmes précautions employées pour quatre autres thermomètres que je fis placer, en 1815,

dans les mines d' Alte-Hoffniing,,Gottes , à Gros-

voigtsherg,et de Ilinunelsfiirst, près Erlendorf, lesquels donnèrent le même résultat : là où l'air extérieur ne pouvait pas les atteindre, ils ne

variaient jamais, et indiquaient toujours une

plus haute température à mesure qu'on les descendait à une plus grande profondeur,. ils marquèrent 5 degrés de Réaumur au -dessus de zéro dans la mine d'Alte-Hoffniing-Gottes, à la profondeur de 1207 pieds au-dessous de la galerie d'écoulement. Ceux qui séjournaient dans

les troisième et cinquième galeries ( Gezeue

DE' L'INTÉRIEUR DES MINES.

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strecke) de la mine de Himmelsfiirst firent

seuls une exception; niais comme il y a plusieurs puits aux environs du lieu où les thermomètres étaient suspendus, il est à croire que l'air ex-

térieur, pénétrant par ces puits, a modifié la température du rocher intérieur; et il est à présumer que la variation du thermomètre diminuera et cessera enfin entièrement, lorsque les percenaens, dont on s'occupe maintenant, seront achevés, et que le courant d'air aura pris une direction constante. Il est remarquable que le mercure reste toujours au même point dans le thermomètre, tant que l'on ne déplace pas l'instrument, et que la température augmente proportionnellement à la profondeur à laquelle on descend; -dans la mine d'A/te-Hen' ling-Gottes , où l'on a atteint la plus grande profondeur, la température s'élève à mesure qu'on s'enfonce dans la

proportion Suivante: A 255 pieds et demi (Leipsick) au-dessous 'de la surface du terrain, le thermomètre indique au-dessus de zero 7 degrés.

A 6o1 pieds et demi A 953 pieds A 1348 pieds et demi

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D'après les observations faites dans les mines d' Alte-Hoffnling-Gottes , de Beschertgliick et de Rimmelsiiirst, distantes entre elles, d'environ trois milles d'Allemagne, et situées toutes les trois dans des montagnes de gneiss, qui ne renferment ni beaucoup de pyrites, ni d'autres substances inflammables, on pourrait admettre, en prenant la moyenne proportionnelle, que la