Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 215]

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CiRACTEHES PHYSIQUES.

DES MINERAUX.

ont fait connaître la véritable composition de ce minéral, les artistes ont dû continuer, de le

Pour comparer les différens tons d'une même couleur dans certains cas, qui seront indiqués

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garder comme une picrre précieuse pour être conséquens à leurs principes.

A regard de la turquoise, qui a été admise aussi parmi les pierres précieuseson en distingue deux espèces; l'une pierreuse, dite de la vieille roche, colorée par roxide de cuivre, et composée en grande partie d'alumine : elle est insoluble dans l'acide nitrique;- l'autre osseuse, :gni doit sop origine à des os fossiles, sumotit à des dents d'animaux, et dont le prineipe colorant est le phosphate de fer : on la nomme

turquoise de la nouvelle' i.oche (r); elle se disSont sans effervescence dans l'acide nitrique.

Notions sur ,les caractères des pierres précieuses (2). Les caractères physiques dont la combinaison

sert à faire reconnaître les différentes pierres dont je viens de donner l'énumération, sont au nombre de sept.

1°. La couleur , la qualité ou l'intensité de

l'éclat, et certains accidens de lumière, tels que les reflets changeans auxquels on donne le nom dc chatoyement. (r) La turquoise pierreuse a été analysee par John et par M. Collet-Descotils, et la turquoise osseuse par M. Bouillon-

LanTang,e. Voyez Journal de Chimie, tome III, page 95; le iiietionnaire de Chimie, par Klaproth et-Wolf, traduction francaise , 181 i , tome IV, page 46o ;John Mavve, a Treatise nn diamoncls and precious stones , London, 1815, page 155, et les AWY.Iles de Chimie, tome. LIX, page 180. (g) Les amateurs de ces pierres sont dans l'usage de les faire monter à jour, ce qui .permet d'observer le caractère tiré de

leur réfraction. On peut également, sans être obligé de les -démonter, observer les autres caractères, à l'exception de ceux qui dépendent de la dureté et de la pesanteur spécifique.

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sur le tableau, je place la pierre très-près de de manière à intercepter la lumière réfléchie. J'ai remarqué que ce genre d'observation mettait une différence sensible entre des pierres qui, étant vues à la distance ordinaire, l'ceil ,

se rapprochaient beaucoup par leur aspect.

A l'égard de l'éclat, celui du diamant a un caractère particulier, que les minéralogistes étrangers ont désigné par le nom d'éclat de diamant ou d'éclat adamantin que j'ai adopté. Mais comme ces mots ne se trouvent pas définis

d'une manière assez précise dans leurs traités, je vais faire connaître le sens que j'y attache.

Si l'on incline peu-à-peu vers la lumière un

diamant taillé en regardant une de ses facettes, jusqu'à ce qu'elle ait atteint à l'égard de l'oeil , le terme de la plus forte réflexion, elle prend un éclat qui a de l'analogie avec celui de l'acier poli; c'est l'éclat adamantin. Le zircon , dit jargon de Ceylan, produit un effet du même genre, mais dans un degré moins marqué. J'ajoute que le diamant étant incolore, au moins dans l'état où je le considère ici, ses facettes paraissent sombres ou mêmes noirâtres, sous un certain as-

pect, lorsqu'on les incline du côté opposé

à

celui d'où vient la lumière, au lieu que dans le même cas, celles du jargon présentent la couleur jaune ou jaune-verdâtre propre à la pierre (1). (1) Les autres pierres précieuses, telles que les rubis, les émeraudes, les topazes, peuvent être aussi amenées à un

degré d'inclinaison qui détermine une réflexion plus ou moins

abondante de la lumière blanche sur leurs facettes. Mais l'éclat dont elle est accompagnée n'est pas du même genre,

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