Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 152]

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TERRAINS. DE GYPSE ANCIEN'.

empreinte végétale (1); j'avais fait d'abord peu d'attention à cette circonstance, qui devient au-. jourd'hui très-importante d'après l'existence du gypse de l'allée blanche et d'un dépôt de gypse du Valais (celui de Saint-Léonard) sur un terrain à anthracite, et d'un autre ( celui de Brigg) dans un terrain qui lui est analogue. Enfin, comme je l'ai déjà annoncé, on trouve du gypse même dans les travaux de la mine de Pesey, et c'est ici le lieu de discuter les vrais caractères de ce gisement, parce qu'il est trèsimportant. Il n'est pas question ici de petites portions de chaux anhydro-sulfatée, qu'on rencontre quelquefois dans la masse même du minerai ou de laroche métallifère, et qui ont été recueillies dans les collections. On reconnaît facilement qu'elles sont dues à des filtrations provenant des parties

supérieures; je veux parler de masses consi-

dérables de gypse et de chaux anhydro-sulfatée qu'oh a percées, et dont les débris couvrent les le Laides.

.Ces masses gypseuses n'existent point dans les travaux qui ont été faits sur le minerai, et elles n'en contiennent pas une trace; on ne les a rencontrées que dans la galerie d'écoulement, et

seulement dans la partie de cette galerie qui

.vient au-dessus des travaux utiles. Le gypse est' donc évidemment au-dessus de la roche métallifere. Cette position a été bien reconnue; mais

TERRAINS DE GYPSE ANCIEN.

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très-différens : Ou le gypse forme là une couche

particulière appartenant au même terrain que la roche, ou bien il a été déposé sur elle à une époque postérieure à sa consolidation, et fait partie d'une formation différente. La surface du sol ne peut fournir à cet égard aucun document, étant recouverte en entier de tuf, de pâturages et de bois, et le gypse ne se montrant point au jour. On en rencontre seulement au hameau de Beaupraz , à 1,233 mètres de distance, en remontant la vallée ,.et là il est à la surface du sol, formant un amas isolé peu. étendu, au pied d'une des pentes où il se perd sous la terre végétale.

Les autres caractères que j'ai indiqués ci-

dessus du gypse de la Tarentaise me portaient déjà à présumer que ce 'gypse était en recou-

vrement sur la roche, que sa formation était plus moderne, et par conséquent postérieure au terrain calcaire de transitioit puisque j'ai fait voir ailleurs que la roche métallifère de Pesey, qui est un schiste argilo-stéatiteux, était de la même formation que tout le calcaire:de, la Tarentaise. Pour m'en assurer davantage, je recherchai les points de la galerie d'écoulement et d'autres percemens qui y communiquent, où l'on avait passé de la roche dans le gypse afin d'observer leur superposition ; mais les boisages et la décomposition des deux roches m'empêchèrent

elle peut avoir également lieu dans deux cas

d'obtenir aucun caractère positif. Je restais

(I) -Vallée de Bosel, Brides, Champagny, Gébrulaz, Saint-Bon Moutiers, vallée de Pesey et val d'Arbnunç en

jours l'opinion la plus probable.

fee,

donc dans la même incertitude sur ma première' présomption, qui néanmoins me paraissait touEnfin, en suivant les travaux d'exploitation on