Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 127]

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VOYAGES DANS L'INTÙIIEUR

Le grès flexible et élastique du Brésil, si

connu des minéralogistes, existe dans la mème

province; il parait y former des ,niasses trèsconsidérables. M: Mawe en a observé entre Villa.do Principe et Tejuco.; c'était un grès micacé en couches verticales. M. ,Mawe parie aussi ( tome II, page 131 ), d'une substance siliceuse d'un bleu foncé pro'Labre:ment nouvelle (1).

xce. Notice sur la minéralogie des autres, capitaineries. M. Mawe a donne, comme nous l'avons dit, quelques details sur chacune des 'fiéovinces da Brésil, d'après les renseignemens qui lui ont été

communiqués. Nous en extrairons quelques

fragmens relatifs aux richesses minérales de ces contrées. La capitainerie de Goyaz, à l'ouest de celle

de Minas-Géi,-contient piusieurS mines d'or; quelques-unes passent pour en donner de -trèsfin. On y a trouvé desdiamans, souvent assez gros, qu'on prétend plus éclatans que ceux du Cerro do Frio, mais dont l'eau est moins pure. La capitainerie'de Matto-Grosso , à l'ouest de celle de Goyai ,,:kst la plus grande province du Brésil; elle est arrosée par un grand nombre de rivières, dont une partie coule vers l'AmaZone , et les ,autres vers le Paraguay qui luimême la traverse. La grande chaîne du Brésil (I) Cette pierre a la couleur et piusiéarà ffiltres caractères «très-analogues au lazulite ,niais elle én'diffère par sa fusibilié'; elle se trouve en gros galèts dans un torrent. (Extrait de notes communiquées.)

DU BRÉSIL.

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se prolonge au milieu de cette vaste contrée, de l'est à l'ouest , vers les Andes, et opère cette séparation des eaux ; il y a des mines d'or exploi-

tées sur plusieurs points. Celles de Cuiaba , sur le versant méridional, furent découvertes en 1718, et on estime qu'elles produisent annuellement plus de 20 arrobes d'or très-fin (293 kilogrammes); d'autres mines d'or sont exploitées dans les affluens du Paraguay et du Parana , sur le même versant : on assure même qu'il s'y trouve des diamans. Le versant septentrional peut se partager en quatre grands bassins, arrosés par quatre grands

neuves, qui sont des affluens de l'Amazone, l'Aranguaya, qui est la limite avec la province de Goyaz, le Chingou , le Tapajos et le Madeira; dans les trois premiers bassins, il y a des exploitations d'or plus ou moins étendues, ou

du moins on y a constaté en beaucoup de

points l'existence de terrains aurifères, principal

.but des aventuriers qui, les premiers, ont pénétré dans ces contrées, et de ceux qui depuis se sont écartés des cantons habités; mais là plu-

part de ces terrains ne sont pas exploités,

à cause de la difficulté de former des établissemens loin des villes, et de s'y maintenir contre les attaques des peuplades indigènes. Le grand éloignement des côtes, et le prix considérable

des objets qu'on est forcé d'en tirer, notamL

ment des nègres., ajoutent encciré de nouveaux

obstacles à l'accroissement des mines d'or, .comme à celui des sources nombreuses-de prospérité de cette riche province.

Elle se fournit elle-même de sel, an moins