Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 32]

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ment des arts a accordé, en 1801, une médaille d'argent.

Cette machine est décrite dans le second volume de la Mécanique de Gregory. L'eau d'un ruisseau, soutenue par une digue à une hauteur

d'environ 4 pieds au-dessus du sol, est conduite, par un tuyau de bois ou de plomb, dans un baquet suspendu un inflexible, peu au-dessous de ce tuyau par une tige verticale qui est elle-même attachée par un boulon à l'extrémité d'un levier horizontal mobile sur un axe de rotation, qui le divise suspendu à la en deux parties inégales. Le baquet se trouve

plus longue branche de ce levier, dont l'autre bras se termine par un arc de cercle, sur lequel s'enroule une chaîne -qui porte la tige d'un piston de pompe aspirante et foulante, garni d'un contre-poids. Si l'on suppose maintenant la bascule, chargée du contre-

poids et du baquet, dans une position qui permette à celui-ci de recevoir une certaine quantité d'eau de la source, on conçoit qu'à mesure qu'il se remplira, il deviendra plus pesant, et qu il finira par enlever le piston et le contre-poids suspendus de l'autre côté de l'axe de rotation. Lorsque le ba-

quet est descendu à 4 ou 5 pouces au - dessus du dernier terme de sa course, une soupape, qui ferme une ouverture pratiquée à son fond, se soulève, l'eau qu'il contenait s'échappe par cette ouverture, et s'écoule dans le ruisseau où plonge le corps de pompe; alors le piston et le contre-poids

.

descendent à leur tour, et replacent le baquet sous la source. Il se remplit et descend de nouveau; ainsi s'opère le mou-

vement de .va et vient, nécessaire à la manuvre de la

.pompe.

Le jeu de la soupape placée au fond du baquet, est très-simple; elle est tout-a-fait semblable à celle qui est

placée au fond des baignoires ordinaires, et retenue comme elle par une corde qui est attachée à un point fixe en dehors

du baquet. Cette corde est plus courte que la droite par-

courue de toute la quantité dont la soupape doit se soulever; ainsi la corde, en se roklissant lorsque le baquet est arrivé

au bas de sa course, lève la soupape, qui reprend naturellement sa place, et referme l'orifice lorsque le baquet vide, étant entraîné par le contre-poids, vient se replacer sous la source.

On voit que cette machine est extrêmement simple, et

qu'elle offre un moyen très-commode d'employer une chute

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BALANCIER HYDRAULIQUE.-

BALANCIER 11YDRAULIQUE; -

à faire monter, au moyen d'une pompe ordinaire, une partie de l'eau qu'elle fournit, Nous nous sommes un instant arrêtés à sa description, parce qu'elle est peu connue, et qu'elle est susceptible d'une application facile, sans entraîner à de grandes dépenses. Suivant l'inventeur de cette machine, il n'employa à sa construction qu'un serrurier et qu'un charpentier de village, et elle ne lui coûta qu'environ izo francs, non compris la dépense de la pompe arpirante et foulante et des tuyaux de plomb. Cette pompe élevait l'eau à 61 pieds anglais de hauteur, par un tuyau de plomb d'un pouce de diamètre et de -42o pieds de longueur développée. Le baquet devait être rempli de 18 gallons d'eau, équivalant à 67 kilogr. environ , pour élever le contre-poids, qui pesait 240 livres avoir de poids, ou so8 kilogr.; la machine produisait trois impulsions par minute, et élevait gallon à chaque impulsion, c'est-à-dire 2 kilogr. L'effort de la puissance est par conséquent exprimé par 67 kilogr. descendant d'une hauteur de 4 pieds, ou par le nombre 268; tandis que l'effet utile est égal à 2 kilogr. , sui montent à une hauteur de 61 pieds, ou au nombre 152, c'est-à-dire, que la puissance se trouve à-peu-près double de ,

Or, ce rapport est celui qui existe le plus généralement entre la puissance et l'effet dans les roues à augets ordinaires, ainsi que les expériences de Sméathon l'ont fait connaître; d'où il suit que l'avantage des machines mises en mouvement par

k poids de l'eau est à-peu-près le même, soit que l'on produise par ce moyen un mouvement de rotation, soit que l'on produise un mouvement de bascule.. Mais il faut considérer que la machine de M. Sarjeant, que nous venons de décru-e, avait été fabriquée grossièrement,

. comme il l'annonce lui-même, et que, par conséquent, son produit est moins considérable quit ne le serait, si la construction en eût été plus soignée. Les trois machines que nous venons de ,rappeler sont, comme on voit, analogues à celle de M. Dartigues , puisque l'on produit, à l'aide des unes et des autres, un mouvement de bascule en chargeant et déchargeant alternativement l'un des bras du balancier. Mais celle de M. Dartigues diffère des précédentes, en ce que la puissance agissant alternativement

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