Annales des Mines (1817, série 1, volume 2) [Image 14]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

DES ESPÈCES IIIINÉR.ILES.

SUR LA. IDTEri.miteuitort

lent la forme du sulfate de fer; dans l'autre, ou donne le nom de sulfate de fer à des sels composés en plus grande proportion de sulfate de cuivre et de sulfate de zinc. Il inc semble qu'on peut éviter ces incohérences en suivant une marche analogue à celle adoptée par plusieurs minéralogistes pour.classer les cristaux épigènes , qui sont le résultat d'un changement de nature d'un corps déjà cristallisé sans altération de sa forme. On leur donne une double place dans la méthode, d'abord dans l'espèce à laquelle le cristal apparlenait primitivement, et dont il conserve encore la forme, et en outre avec l'espèce dont il a actuellement la composition.

De même tous les sels de mes expériences 'devront être classés dans le sulfate de fer dont ils ont la forme. Les variétés dans lesquelles le sulfate de cuivre ou le sulfate de zinc ne seront pas, l'un ou l'autre, plus abonclans que le sulfate de fer, n'auront aucune autre place dans la méthode; elles seront considérées comme des sulfates de fer mélangés. Mais les sels dans lesquels

j'ai reconnu des sulfates de cuivre ou de zinc, en plus grande proportion que le sulfate de fer, seront classés d'abord dans le sulfate de fer qui et ensuite dans le sulfate leur donne la de cuivre ou le forme, sulfate de zinc qui y sont en quantité prédominante.

Venons maintenant aux minéraux dont,

comme nous l'avons déjà dit, les analyses sont si variables, et dans lesquels on a droit de présumer, d'après mes expériences, qu'il peut se trouver des substances étrangères mélangées dans une proportion très-considérable,

.25

Si l'on adopte pour les sels de rnës expériences le double mode de classification que je viens d'indiquer., il n'y a aucune raison pour ne pas l'appliquer aussi aux minéraux, que les incohérences entre les. résultats de l'analyse font regarder comine mélangés. Mais il y a. une différence immense entre nos sels mélangés et les. minéraux mélangés. Dans

les premiers, les principes que le chimiste y reconnaît, ont la faculté de se combiner entre eux dans des proportions définies, de former des

composés qui sont déjà bien connus par des analyses et des synthèses répétées, et _dont les formes cristallines ont été ou peuvent être dé' terminées. Ces principes peuvent donc être liés entre eux suivant ces Compositions définies pour

reformer les substances composées qui sont mélangées au sel qui dbiane la forme. Le chimiste sait donc, non-seulement quels sont les élémens

qui existent dans. le sel qu'il vient d'analyser, mais encore quelles sont les espèces saAnes connues qui entrent dans ce mélange d'espèces. Dans les minéraux, au contraire, il n'a jamais, ou presque jamais, cet avantage ; car, excepté quelques sels qui se rencontrent dans la nature,

aucun minéral n'a pu être composé dans nos

laboratoires. Nous ne connaissons la composition des substances naturelles que par nos ana-

lyses, et ces analyses varient dans la même espèce, ou sont semblables dans des espèces

différentes. Nous ne connaissons donc pas les proportions définies des combinaisons doubles ou triples des différens élémens des minéraux, du moins du plus grand nombre. Pour les terres, par exemple on n'a pu encore déterminer les