Annales des Mines (1900, série 9, volume 9, partie administrative) [Image 281]

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STATISTIQUE DE L'INDUSTRIE MINÉRALE

de chemins de fer se sont mises d'accord, Je nombre des chevauxvapeur que représentent les locomotives a été évalué à S.489.000, soit en moyenne 462 chevaux-vapeur par locomotive, au lieu de 379, qui est le chiffre fourni l'année précédente. Pour l'ensemble des machines de toute sorte, la puissance disponible ressort à 8.078.000 chevaux-vapeur. La courbe des nombres annuels des chaudières en activité s'élève chaque année avec une régularité remarquable; elle s'écarte peu d'une ligne droite. Celle de la puissance des machines, également très régulière, accuse une augmentation proportionnellement plus rapide. Cette partie de la statistique permet de constater les progrès incessants de l'activité industrielle de la France, considérée dans ses différentes branches. Le nombre des épreuves réglementaires des appareils à vapeur continue à être très élevé. On en a exécuté, en 1899, 20.631, dont 6.699 sur des chaudières neuves et 13.932 sur des chaudières anciennes, dont les conditions imposaient le renouvellement de l'épreuve officielle. On a éprouvé, en outre, 4.712 récipients de vapeur, sans parler de 1.634 pièces détachées, pour la plupart neuves. La statistique détaillée des accidents, qui est établie par les soins de la Commission centrale des machines à vapeur, indique 2b morts et 20 blessés, au lieu de 22 morts et de 33 blessés en 1898. Sur ce contingent, un mort et un blessé seulement sont imputables à l'emploi des récipients de vapeur. Si l'on divise le nombre annuel des victimes par celui des appareils qui ont été en activité, on obtient des rapports très variables d'une année à l'autre. Malgré ces fluctuations, qui dépendent de circonstances souvent fortuites, aggravant plus ou moins les conséquences des explosions, on constate que la proportion des victimes a diminué de plus de moitié depuis vingt ans. Les causes les plus fréquentes des accidents d'appareils à vapeur ont été la corrosion des tôles ou plus généralement les conditions défectueuses d'entretien et le mauvais emploi des appareils. On a constaté en outre, dans des cas assez nombreux, des conditions d'établissement défectueuses très diverses. — Nous terminerons cet aperçu général en comparant les résultats des statistiques minérales provisoires établies pour le premier semestre de 1900, et qui ont été publiées au Journal officiel, le 28 septembre dernier, avec ceux du premier semestre

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ET DES APPAREILS A VAPEUR.

de 1899 II en résulte que la production a augmenté d'environ /t o/O pour les fontes, de 8,4 0/0 pour les lingots d'acier, de S 0/0 pour les aciers ouvrés, et a diminué de 2 0/0 pour les fers Si l'on compare, d'autre part, la production des années 1899 et 1898, les augmentations proportionnelles sont les suivantes : Fontes Lingots d'acier Aciers ouvrés

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Ainsi, pendant le premier semestre de 1900, les hauts-fourneaux ont été beaucoup plus actifs que l'année précédente ; au contraire, le travail s'est ralenti dans les forges ; il a continué à progresser dans les aciéries d'une façon normale. La situation est moins satisfaisante dans les mines de charbon, car l'augmentation semestrielle n'a été que de 146.000 tonnes, dont bO.OOO de lignite et 96.000 seulement de houille et d'anthracite. D'après ces chiffres, dont ceux du second semestre ne sauraient différer beaucoup, l'augmentation pour l'année entière n'atteindrait guère que 300.000 tonnes, moins de 1 0/0..Elle serait inférieure à celle qui a été réalisée en 1899. Ce ralentissement du progrès de la production houillère paraît devoir être attribué pour une bonne parla la difficulté, de plus en plus grande, que présente le recrutement du personne] spécial des ouvriers mineurs. La Commission vous prie d'agréer, Monsieur le Ministre, l'assurance de ses sentiments les plus dévoués et les plus respectueux. Paris, le 11 décembre 1900. L'Inspecteur général des Mines,

L'Inspecteur général des Mines,

Secrétaire de la Commission, O. KELLER.

Président de la Commission, E. LOMEUX.