Annales des Mines (1898, série 9, volume 7, partie administrative) [Image 290]

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STATISTIQUE DE L'iNDUSTRIE MINERALE

maladie indemnisées a été de 13,6 par malade et de 9 3/4 par sociétaire. Les recettes réalisées dans l'année forment un total de 5.146.830 francs, dont environ 60 p. 100 sont constitués par les retenues sur les salaires, 30 p. 100 par les versements des exploitants, 6 p. 100 par le produit des amendes, et le reste par les recettes diverses. Les dépenses comprennent, d'une façon plus ou moins complète suivant les sociétés, outre les indemnités statutaires allouées aux participants malades, des frais de médecins et de médicaments, des frais funéraires, des versements à la. Caisse nationale des retraites (dont la loi a fixé le montant à 5 p. 100 de • l'indemnité de maladie), des secours aux familles, aux infirmes, etc. Elles se sont élevées à la somme totale de 4.677.279 francs. L'exercice s'est donc soldé par un excédent de recettes de 467.551 francs. En y joignant celui de 1896, on Irouve que la réserve des sociétés de secours s'élevait à 1.757.214 francs, au 31 décembre 1897. Les Conseils d'administration ont donc géré les intérêts qui leur étaient commis avec un soin et une prudence dignes de tous éloges. — La seconde partie de la statistique est consacrée aux usines métallurgiques. Celles dans lesquelles on fabrique la fonte, le fer ou l'acier sont de beaucoup les plus importantes. Leur production se résume comme il suit : ■1° 2.484.200 tonnes de fontes brutes d'affinage, de moulage el de fontes moulées en première fusion, valant 145.600.000 francs; 2° 784.000 tonnes de fers marchands ou spéciaux, y compris les tôles de fer valant 127.900.000 francs ; 3° 974.900 tonnes d'aciers ouvrés de toutes sortes valant 226.400.000 francs. Si l'on y joint 584.300 tonnes de fontes moulées en deuxième fusion, obtenues dans les fonderies, el dont la valeur est de 122 millions, on arrive à un total général de 4.847.000 lonnes représentant une valeur globale de 621.900.000 francs. Par rapport à l'année précédente, il y a des augmentations de 144.000 tonnes, soit de 6,2 p. 100, et de 13.367.000 francs, soit 10,1 p. 100 pour les fontes brutes ou moulées en première fusion ; de 26.000 tonnes (4,6 p. 100) et de 3.700.000 francs (3 p. 100) pour les fontes moulées en deuxième fusion; de 78.000 tonnes (8,3 p. 100) et de 17 millions (8,2 p. 100) pour les aciers ouvrés. Quant aux fers, ils ont subi une diminution de 45.000 tonnes.

ET DES APPAREILS A VAPEUR.

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Cependant la valeur des produits a haussé d'un million, en raison de l'élévation des prix de vente. L'augmentatiou totale de valeur dépasse donc 35 millions. L'année a été très prospère, comme on le voit, pour les usines sidérurgiques. L'activité a été grande, surtout dans les aciéries ; son progrès a été moindre pourtant que pendant l'exercice précédent où la production des aciers ouvrés s'était accrue de 28 p. 100 et avait dépassé pour la première fois celle des fers. Celte production se décompose, pour l'année 1897, en 309.000 tonnes d'aciers marchands ou spéciaux, 234.000 tonnes de tôles et 191.900 tonnes de rails. Tous ces produits ont été obtenus par la fusion de la fonte, soit dans les foyers Bessemer (557.700 tonnes), soit dans les fours Martin (415.200 tonnes), à l'exception de 22.000 tonnes qui ont été obtenues par les anciens procédés du puddlage, de la forge, de la cémentation, de la fusion au creuset ou par le réchauffage de vieil acier. La production des lingots bruts d'acier fondu a d'ailleurs été plus considérable encore. Elle a eu lieu dans 48 aciéries réparties dans 22 départements el comprenant 37 foyers Bessemer et 73 fours Martin en activité, et ne s'est pas élevée à moins de 1.325.000 tonnes. Les départements qui ont coopéré à cette fabrication dans la plus large mesure sont ceux de Meurthe-et-Moselle, du Nord et de Saône-et-Loire. Le premier d'entre eux, qui avait produit environ 420.000 tonnes de lingots en 1896, en a fabriqué 477.000 en 1897, c'esl-à-dire plus du tiers du total général. La consommation des fers et des aciers ouvrés réunis s'est élevée à 1.638.000 tonnes, à peu près comme l'année précédente. Mais celle des fers, qui entre dans ce chiffre pour 768.000 tonnes, a diminué de 65.000 tonnes ; les aciers ont pris la place des articles similaires en fer. Si l'on jette un coup d'oeil sur le tableau du commerce extérieur des produits sidérurgiques en 1897, tableau qui a été dressé au moyen des chiffres publiés par l'Administration générale des douanes, on constate un excédent des exportations sur les importations de 81.000 tonnes pour les fers et de 60.000 pour les aciers de toute sorte. L'exportation des fontes ouvrées n'a pas laissé d'être importante. Elle a présenté un excédent de 31.000 tonnes ; mais celui des importations de fontes brutes, provenant en majeure partie d'Angleterre, a ramené à 10.000 tonnes environ l'excédent linal des exportations sur les importations. Ces résultats sont favorables.