Annales des Mines (1890, série 8, volume 9, partie administrative) [Image 134]

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LOIS, DÉCRETS ET ARRÊTÉS

gences, le véritable enseignement spécial ne doit être abord qu'après que les jeunes gens ont reçu une culture générale sut fisante dans les matières de théorie appliquée qui sont le fon commun de tous les arts et de toutes les professions s'appuyaj sur la science. Mais même dans ce domaine, dont une partie, e l'état général de notre enseignement, doit être nécessairemer, parcourue dans les écoles spéciales, faut-il, suivant le but flna de l'enseignement de chacune, donner des développements va riables aux diverses branches dont se compose ce vaste domaine Peu de spécialités à coup sûr présentent à la fois un plus han intérêt à tous égards et exigent une préparation plus partie» lière que celle qui a pour objet l'extraction et le traitement dt substances minérales. Elle demande, notamment, l'étude appro fondie d'une partie des sciences naturelles qui ne rentrent pa dans les programmes habituels de tout autre enseignement. B là l'importance capitale de nos deux écoles des mines de Pari et de Saint-Élienne qui, avec leurs différences dans la situatio le mode de recrutement et d'enseignement et le programm donnent satisfaction à des besoins de nature différente. L'école des ponts et chaussées présente aussi au plus han point ce caractère si précieux de spécialisation dans l'enseigne ment de théorie appliquée; et, si le nombre de ses élèves es ternes ou des candidats à ces places, quoique encore considé rable, est relativement inférieur à celui des écoles précédomrae citées, la raison en est que la direction des grands travaux pa blics reste plutôt dans les mains de l'État que dans celles d l'industrie privée. Les écoles des maîtres-ouvriers mineurs d'Alais et de Dou' sont d'un tout autre ordre; elles sont les écoles des sous-officie de l'industrie minière; les autres sont des écoles d'officiers. C' deux écoles ne se recrutent que parmi les ouvriers pratiquant! métier de mineur : elles n'ont pour but que de donner à de contremaîtres les connaissances techniques qui leur sont indis pensables pour exécuter convenablement les instructions de leur ingénieurs. Mais l'importance de ces écoles pour la classe on vrière n'est pas moindre, ainsi qu'une expérience déjà longue! montré. Les conditions nouvelles faites à toutes ces écoles par noir régime militaire exigeaient la revision des actes qui fixent le» organisation. Cette revision devait être entreprise dans un dou ble but : mettre d'une part les statuts en harmonie avec le prescriptions de la loi du 15 juillet 1889 et du décret du 23""

SUR LES MINES, ETC.

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embre 1889; organiser, d'autre part, le régime des écoles de çon à ce que l'enseignement n'eût pas à souffrir des obligaons militaires ; il fallait, enfin, que les statuts fussent rédigés telle sorte qu'ils permissent aux élèves de bénéficier, sans iiculté ni contestation, des avantages que le législateur, sou'eux du haut enseignement technique ou de l'enseignement rofessionnel, a stipulés en faveur des jeunes gens qui s'y lirent. Cette revision devait d'ailleurs permettre d'introduire ou e consolider les diverses modifications dont l'expérience avait ontré l'utilité, depuis la date, parfois assez lointaine, à laquelle montent les actes organiques régissant actuellement encore s écoles. Ce travail de revision a d'abord été préparé, sur ma demande, les direction et conseil de chaque école; leurs projets ont suite été soumis à une commission spéciale dans laquelle ont é appelés, avec les directeur et inspecteur de chaque établisseent, les directeurs et hauts fonctionnaires de mon ministère, m'a paru désirable, en effet, que les actes relatifs aux écoles milaires fussent rédigés avec le degré d'uniformité que comprtaient leurs différences de but et de nature. T

Après avoir personnellement examiné les projets ainsi prérés, j'ai l'honneur de vous soumettre les cinq décrets par lesels se trouveraient désormais fixés l'organisation et le foncnnement de chacune des écoles. Il me suffira de vous indiquer s différences les plus importantes que présentent ces décrets 'ec les décrets et ordonnances auxquels ils se substitueraient. L'école des ponts et chaussées et l'école supérieure des mines, ntla création remonte au siècle dernier, se trouvaient actuelt régies, après diverses modifications : la première, par décret du 13 octobre 1851, et la seconde par un décret du septembre 1856. Ces deux décrets avaient été rédigés déjà us une forme aussi semblable que possible. Les mômes mos, sur lesquels il me semblerait inutile d'insister, me bornant rappeler l'unité d'origine et de dépendance administrative du fps des ponts et chaussées et de celui des mines, commanient d'agir de même aujourd'hui. On s'est donc efforcé de conrver autant que possible la similitude entre eux des nouveaux 'nts, en ne modifiant les anciens que pour y faire entrer les éhorations dont la pratique a fait reconnaître l'utilité. a paru nécessaire cependant de déroger à ce principe en 'lissant une différence d'organisation qui n'existait pas autres 'Chacune des écoles avait un conseil ordinaire et un conseil DÉCRETS, 1890. jg