Annales des Mines (1890, série 8, volume 9, partie administrative) [Image 10]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

18

CIRCULAIRES. .

que le rechargement de ces coups de mine pouvait être effectué moyennant certaines précautions, et, d'accord avec ce Conseil, j'ai décidé que le paragraphe 8 de la note en question serait dorénavant libellé comme il suit : « Il doit être formellement interdit :

CHEMINS DE

Le Ministre des travaux publics, YVES GUYOT.

FER. — RÉDACTION

DES

DÉPÈCHES

TÉLÉGRAPHIQUES

RELATIVES AUX ACCIDENTS.

j± M « 8° D'approfondir les coups ayant fait canon, ainsi que les culots ou fonds de trous restés intacts après l'explosion, d'en retirer les cartouches ou portions de cartouches non brûlées qui pourraient y être restées, ou d'en entreprendre le curage. « Les coups ayant fait canon ou les culots pourront être rechargés, sous la réserve expresse que l'opération sera effectuée par des ouvriers expérimentés, sous une surveillance spéciale, après un intervalle d'une demi-heure au moins pour le refroidissement des parois. Une bourre d'argile grasse sera introduite au fond du trou, et la nouvelle cartouche sera- enfoncée très doucement, de manière à éviter tout choc. « Les trous faits au voisinage, soit des coups ratés, soit des coups ayant fait canon ou des culots, doivent être placés à une distance des premiers, telle qu'il existe au moins 20 centimètres d'intervalle dans tous les sens entre l'ancienne charge et le nouveau trou; toutefois, si les culots ont moins de 10 centimètres de longueur, les nouveaux trous de mine pourront être pratiqués jusqu'à 5 centimètres de distance, pourvu qu'ils soient dirigés de manière à ne pas rencontrer les culots. Ces distances devront être augmentées, s'il y a lieu de craindre que la nitroglycérine se soit répandue dans la roche à travers des fissures. » Je fais procéder en ce moment à un nouveau tirage de ladite note, ainsi modifiée. Vous voudrez bien, en m'accusant réception de la présente et après vous être concerté avec M. l'ingénieur en chef des mines, me faire connaître le plus tôt possible le nombre d'exemplaires nécessaires pour une nouvelle distribution à faire à tous les exploitants de mines et de carrières de votre département qui font usage de dynamite. Je vous transmettrai ces exemplaires aussitôt que le tirage en aura été effectué. Recevez, etc.

19

CIRCULAIRES.

, inspecteur général du contrôle. Paris, le 31 janvier 1890.

Monsieur l'inspecteur général, par une circulaire ministérielle du 5 mai 1870, les chefs de service du contrôle ont été invités à donner des instructions aux fonctionnaires placés sous leurs ordres pour que les dépêches télégraphiques qu'ils ont à adresser, en cas d'accidents, aux autorités administratives et judiciaires « soient rédigées d'une manière aussi laconique que possible et en évitant les détails et mots surabondants qui n'ajoutent rien u sens principal ». Ces prescriptions ne sont pas toujours observées. Mon attention vient en effet d'être appelée sur un télégramme qui a été envoyé par un commissaire de surveillance, à l'occasion d'un accident de personne arrivé sur un passage à niveau, et qui comportait 159 mots, dont 101 pour les adresses. L'envoi de télégrammes aussi longs encombre les fils télégraphiques, généralement très chargés, et nuit ainsi à la rapidité des transmissions. En vue de remédier à cet inconvénient, j'ai décidé, après entente avec l'administration des postes et des télégraphes, que, dorénavant, les télégrammes relatifs aux accidents, aux tentatives criminelles, etc., porteront seulement, pour la destination de Paris, les noms, bien orthographiés, des fonctionnaires auxquels ils sont adressés, et, pour les destinations en province, lesnoms, qualités et résidences. Les dépêches elles-mêmes seront rédigées en style télégrahique, c'est-à-dire en en retranchant tous les mots qui ne sont (pas absolument indispensables à la clarté du texte. 11 demeure 'bien entendu, d'ailleurs, qu'il n'est dérogé en rien aux instructions antérieures concernant la nature des renseignements à fournir à l'administration et les catégories de fonctionnaires qui doivent être avisés. Pour que les dépêches transmises à Paris parviennent sûrement à leurs destinataires, un état indiquant les noms, grades et adresses des fonctionnaires attachés à cette résidence, au contrôle de chaque réseau sera remis, par mes soins, à l'administration des télégraphes.