Annales des Mines (1887, série 8, volume 6, partie administrative) [Image 194]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

392

CIRCULAIRES.

à poinçons; les trous percés dans une bande de papier, se déroulant d'un mouvement uniforme, font connaître l'instant de ce passage et, par suite, le nombre des essieux du train. Des contacts semblables étant établis tout le long de la voie et à distances égales, l'intervalle des trous correspondant au passade du train sur deux contacts consécutifs permet de contrôler h vitesse. Le premier appareil de ce genre paraît avoir été imaginé par M. Hipp, vers 1860, et expérimenté d'abord sur le Central Suisse, puis sur les chemins badois et wurtembergeois. Quelque peu modifié, plus tard, par M. Hasler, il a été mis en service sur la ligne du Saint-Gothard. Ces instruments, décrits en détail dans YÉlectrotechnische Zeiischrift (*), comportent une pédale qui, s'abaissant sous le poids des roues des véhicules, détermine le contact électrique par le frottement d'une pièce mobile sur une pièce fixe. Depuis lors, la maison Siemens et Halske a construit un appareil analogue, mais dans lequel, au contact de frottement précédemment obtenu par l'abaissement d'une pédale, est substitué un contact de mercure mis en jeu par la flexion du rail et où le mécanisme perforateur est ainsi établi qu'il rend la longueur du trou indépendante de la durée du contact. Le Comité de l'exploitation technique des chemins de fer, que j'ai consulté sur la valeur de ce système et l'utilité de son application, a, tout d'abord, rappelé que des appareils analogues ont déjà été essayés en France, notamment sur les réseaux du Nord, de l'Est, de Paris-Lyon-Méditerranée, et qu'un chronographe de Lohr, fondé sur les mêmes principes et décrit dans une notice de MM. Brame et Weiss, fonctionne régulièrement sur les chemins de fer austro-hongrois. Il a, cependant, émis l'avis que le développement que le Radtaster paraît prendre en Allemagne, sur les chemins de fer de l'État, méritait de fixer l'attention de l'administration des travaux publics et des compagnies françaises. Partageant cette appréciation, je vous prie, messieurs, d'examiner avec soin cet appareil et les autres analogues qui sont actuellement en usage, tant à l'étranger qu'en France, et de vous rendre compte des services que l'on en pourrait attendre dans l'exploitation des voies ferrées. Vous voudrez bien, ensuite, me faire connaître les résultats de ces études, ainsi que les expé(*) Année 1881, p. 236, 332 et 366; année 1882, p. 424 et année 1886, p. 1S9.

393

CIRCULAIRES.

riences que vous auriez entreprises vous-mêmes sur votre réseau. je vous serai obligé de m'accuser réception de la présente circulaire. Recevez, etc. Le Ministre des travaux publics, S.

CONFÉRENCES

AVEC

LES

DE HEREDIA.

SERVICES PUBLICS,

RELATIVES

AUX CHEMINS

DE FER. A

M. le préfet du département d Paris, le 6 décembre 1887.

Monsieur le préfet, les chemins de fer ou portions de chemins de fer situés dans Vétendue de la zone frontière ou dans le rayon ies enceintes fortifiées rentrent dans la catégorie des «travaux mixtes» de la compétence de la Commission mixte de.s travaux publics. Ils doivent, à ce titre, faire l'objet de «conférences mixtes», où tous les services intéressés sont représentés et qui sont tenues dans les formes et conditions prévues parles décrets des 16 août 1853 (*), 8 septembre 1878 (") et 12 décembre 1884 (***). Les mêmes formalités ne sont pas applicables aux chemins de fer situés en dehors de la zone frontière et du rayon des enceintes fortifiées, pour lesquels le mode d'intervention de M. le Ministre delà guerre a été réglé par le décret du 2 avril 1874 (****). Les conférences qu'il peut y avoir lieu d'ouvrir avec le service militaire pour ceux de ces chemins qui sont classés comme lignes stratégiques sont des « conférences ordinaires », du même ordre que celles qui sont tenues, avec les autres services des ponts et chaussées ou le service hydraulique, dans les conditions prévues parles circulaires ministérielles des 12 juin 1850 ("*") et 21 février 1877 (******). Sur la demande de M. le Ministre de la guerre, l'un de mes prédécesseurs a admis (circulaire ministérielle du 1" février 1881 ("*****), relative aux concessions des voies ferrées) (*) Volume de 1853, p. 266. C) Volume de 1884, p. 337. ["') Idem, p. 362. ("") Non inséré à sa date, voir suprà, p. 381. (""*) Idem, voir infrà, p. 393. (""*') Idem, idem, p. 398. (*"****) Idem, idem, p. 404.