Annales des Mines (1880, série 7, volume 9, partie administrative) [Image 116]

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à consulter, etc., dont je viens d'avoir l'honneur de vous entretenir et auquel nous attachons une grande importance. En second lieu, M. l'ingénieur en chef Haton de la Goupillière s'occupe dès à présent, sur l'invitation de la commission, de la rédaction d'un rapport général destiné à présenter d'une manière complète l'ensemble actuel de toutes les questions relatives au grisou, en ayant égard à la fois à ce qui était connu avant l'institution de la commission, aux travaux qu'elle a accomplis et aux découvertes récentes qui sont parvenues jusqu'à elle. Ce document, qui sera rédigé, si l'on en juge d'après les deux premiers dont nous sommes redevables à son auteur, d'une manière excessivement condensée et substantielle, n'en occupera pas moins, suivant les probabilités, une portion considérable de deux livraisons des Annales des mines. D'après son état actuel d'avancement et malgré les longs délais qu'exige l'impression et qui se comptent par un certain nombre de mois, M. Haton de la Goupillière espère voit paraître son travail à la fin de cette année. Ce rapport général, d'ordre théorique et technique tout à la fois, ne fera pas double emploi avec la codification systématique des conseils d'application journalière que nous avons cru devoir grouper dans nos Principes à consulter, afin que les exploitants puissent y puiser, suivant les circonstances particulières dans lesquelles ils se trouveront placés, la matière première du règlement intérieur qu'ils voudront présenter à l'homologation. A côté de ce rapport général se grouperont des rapports spéciaux, dus à la plume de ceux des membres de la commission qui ont été appelés à s'occuper le plus directement des questions essentielles exigeant des développements, dont l'étendue eût troublé complètement les proportions du rapport général et en eût fait perdre de vue l'ensemble. Je peux citer d'avance, à cet égard, la question des lampes de sûreté et de l'inflammation du grisou, celles des poussières explosives, de la ventilation et de l'anémomètre, des investigations physiologiques concernant le sauvetage, et enfin un grand atlas synoptique renfermant le dépouillement méthodique des accidents de grisou. Ce rapide, quoique bien long exposé, pourra vous montrer, monsieur le ministre, à quel point la commission s'est pénétrée de l'importance de la tâche qui lui a été confiée. Elle n'a pas nourri un seul instant l'espoir déraisonnable de délivrer définitivement le mineur du grisou, pas plus que le marin ne le sera jamais des chances de naufrage; mais s'efforçant déjuger sainement ce qu'il y avait de réalisable dans le but proposé, à savoir l'amélioration

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des conditions de sécurité d'un personnel aussi intéressant que celui de l'industrie souterraine, elle n'a rien épargné pour chercher à y parvenir. Sans attendre le terme de ces travaux, vous jugerez sans doute opportun, monsieur le ministre, de communiquer au Parlement, à l'initiative duquel est due l'institution de la commission d'études des moyens propres à prévenir les explosions du grisou, cette esquisse sommaire des travaux effectués par elle pendant ces deux années, en vue du but d'humanité proposé à ses efforts. Je joins à la présente lettre, en triple exemplaire pour le cas où vous jugeriez à propos de le faire parvenir aux deux Chambres, l'ensemble des documents imprimés ou lithographies émanés de la commission, ainsi que la liste de leurs titres. Veuillez agréer, monsieur le ministre, l'assurance de mon profond respect. Le président de la Commission d'études des moyens propres à prévenir les explosions de grisou, A. DADBRÉE.