Annales des Mines (1816, série 1, volume 1) [Image 27]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

48

MES DE II61JILLE

ou puits inclinés qu'on appelle fendues ;

puits verticaux servant à l'extraction, et les Fendues.

galeries d'écoulement. Les fendues servent à la descente des ou-

vriers et le plus souvent à l'extraction de la

houille qui est élevée, à dos d'homme, de la profondeur. Ces fendues sont ouvertes non pas précisément dans la houille, mais 3 ou 4 mètres au-dessus de l'affleurement, afin d'obtenir une plus grande solidité : elles joignent la couche à peu de distance de leur orifice; quelquefois

aussi, pour rendre la pente plus uniforme eu bien pour éviter d'anciens travaux, les fendues sont conduites dans le rocher sur une plus

grande étendue. Cette espèce d'entrée de mine était presque la seule en usage à Saint - Etienne il y a quarante ans; maintenant il y a beaucoup de puits verticaux, et cela peut faire juger de l'accroissement rapide des difficultés de l'exploitation, même dans un pays extrêmement riche en mines. Les fendues présentent un moyen économique d'attaquer les couches de houille dans le cas très-ordinaire à la contrée qui nous occupe, où elles s'enfoncent sous des collines.

Les puits verticaux sont d'un usage préférable dans beaucoup de circonstances. A SaintÉtienne, leur profondeur n'excède guère 100 mètres, ils sont circulaires et de 17 à 22 décimètres de diamètre , ordinairement sans boisage ni muraillement , si ce n'est à la partie supérieure pour soutenir la terre végétale. On voit des puits creusés depuis moins de trente ans sans le secours de la poudre. Le prix du mètre courant varie pour le creu-

DU

DE LA LOIRE..

49

sentent des puits de 6o à foc francs, suivant la profondeur à laquelle on est arrivé, la dureté du rocher et la quantité d'eau qui afflue dans le puits. On a pratiqué pour plusieurs minectseduejs)eàtites galeries ou plutôt des conduits, creuses tranchées ouvertes, et recouverts, qui servent

c>" lueireime dn'té:

à épuiser l'eau à un certain niveau. On doit

cependant distinguer quatre ou cinq de ces ouvrages qui méritent, le nom de galeries d'écou-

lement : on les a conduits sur la plus grande étendue possible dans les couches de houille ; le reste a été creusé partie dans le rocher et partie sous le gazon ; ces galeries ne servent jamais au transport du combustible ; il n'y en a même aucune qu'on puisse parcourir dans son entier. r Le prix du creusement d'un mètre courant de galerie dans le rocher, varie de 20 à 40 francs; mais, relativement aux galeries d'écoulement

faites partie dans la houille, partie dans le rocher ou la terre végétale, c'est porter les

dépenses assez haut que de supposer qu'elles ont coûté, prix moyen, de 18 à 20 francs le mètre courant. Elles ne sont que bien rarement boisées ou muraillees. Les machines d'extraction sont des machines à molettes à un ou deux chevaux, construites avec assez peu de soin, et dont la valeur,. y compris le hangar qui les recouvre, varie 'de

900 à 2000 francs. Il y en a cependant de petites qui n'ont pas coûté plus de 5co francs. Le tambour cylindrique de ces machines a mètre à un I,3o mètre de diamètre; le diamètre du manége est de 7 mètres à 10 mètres. La barre n'est point assez élevée pour que les D

Machines,