Annales des Mines (1914, série 11, volume 6) [Image 22]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

36

LES

CONTRATS

ENTRE

L'ÉTAT

SUÉDOIS

gation pour la Société de Kiirunavaara de ne rien céder à quiconque de ses droits sans autorisation de l'État. Tel était le contrat qui fut soumis au mois d'avril 1913 à l'approbation des chambres suédoises ; ces dernières, tout en la donnant au texte établi entre l'État et les compagnies minières, votèrent pour le compléter une motion présentée par le comte F.-C. Wachtmeister, motion .qui fut à son tour ratifiée par les assemblées des sociétés intéressées. Cette motion était rédigée dans les termes suivants : « La Société de Luossavaara-Kiirunavaara s'engage à entreprendre une reconnaissance par sondages, à des niveaux plus profonds que ceux connus à présent tant à Kiirunavaara qu'à Gellivare, et cela à concurrence d'une somme maxima de 500.000 couronnes ; cette somme sera remboursée sans intérêts à la Société dans le cas où l'État userait de son droit de rachat ; la reconnaissance se fera en conformité des indications d'une commission nommée pour la surveillance du travail et composée de trois personnes désignées, une par le Roi, une par la Société, la troisième par Jernkontoret l'association des maîtres de forges suédois) ; le travail devra être conduit de telle sorte que le rapport de recherches puisse être présenté au Riksdag en 1919 ». La proposition primitive portait, au lieu de 1919, 1917; mais, pour mieux permettre un travail raisonné, les sondages se suivant ou tout au moins n'étant jamais plus de deux en marche simultanée, on prolongea le délai de deux ans. Les sondages à entreprendre auront des profondeurs de 500 mètres et seront, autant qu'on peut en juger, au nombre de treize, six à Gellivare et sept à Kiirunavaara [estimés à 75 couronnes le mètre en moyenne (104 fr. 25)]. Ils permettront de mieux être renseigné sur les richesses des deux gisements ; jusqu'ici seul un sondage à Kiirunavaara, celui de Zenobia, a

ET

LES

SOCIÉTÉS

DE

LUOSSAVAAR A-KIIRUN A VA ARA , ETC.

37

recoupé en effet le minerai à plus de 300 mètres audessous des affleurements. Avec l'assurance plus complète de grandes quantités de minerai dans les deux gisements lapons, la question de la limitation des exportations pourra être envisagée sous un autre aspect, et de nouveaux tonnages pourront venir sur le marché mondial. Les quantités supplémentaires de minerai à transporter sur la ligne de Svarton à Riksgraensen obligent l'État à engager quelques dépenses sur les lignes de Laponie. Ces dépenses ont été évaluées à 3.200.000 couronnes sur la ligne Kiruna-Riksgraensen (locomotives électriques, wagons à minerai et autres Avagons nouveaux, maisons pour le personnel, dépôts de locomotives et ateliers de réparation du matériel), 800.000 sur la ligne Kiruna-Svarton (500.000 pour l'augmentation du matériel roulant, 300.000 pour les constructions et voies de garage). Il faut remarquer que ces sommes sont calculées en prévision d'un trafic sur le tronçon KirunaRiksgraensen de 5 millions de tonnes de minerai de Kiirunavaara par an, réparties sur 300 jours de travail et 12 trains journaliers, soit des trains de 1.400 tonnes utiles environ, à double traction électrique. L'augmentation de trafic sur la ligne électrifiée Kiruna-Riksgraensen et l'augmentation de consommation de force par les mines, conséquence de leur plus grande production, conduisent aussi à prévojr un renforcement de la station en construction de Porjus; 160.000 couronnes seront nécessaires pour de nouvelles installations à la station même, et 1 million pour la régularisation d'un des lacs supérieurs du bassin d'alimentation de façon à avoir en tous temps des eaux suffisantes. Par contre, le minimum des engagements annuels de prise de courant par les sociétés minières, qui était de