Annales des Mines (1913, série 11, volume 4) [Image 110]

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NOTE

SUR

L'APPAREIL EXTINCTEUR

«

KRUSKOPF

»

CONTRE

et disposées parallèlement à l'axe de la galerie; lâchasse d'air met les poussières en suspension dans l'air. La galerie étant souterraine, on se rend compte du parcours de la llamme par des allumettes, de soufre, s'enflammant à une température peu élevée, placées sur des piquets fixés aux murs de mètre en mètre.

L'EXTENSION DES

pas assez importantes impossible.

COUPS

DE

POUSSIÈRES

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pour rendre toute comparaison

Des essais furent faits avec tantôt un, tantôt deux appareils Kruskopf. Dans ce dernier cas, ils étaient placés l'un derrière l'autre, à une distance de 1 à 2 mètres. Dans tous les essais, les appareils étaient à 90 mètres environ de la chambre d'explosion. Les appareils, suivant leur nombre, furent remplis avec 140, 210 ou 280 litres d'eau ou de liquide extincteur hérmanite, 20 à 25 kilogs de poussières charbonneuses furent déposés sur des planchettes réparties sur ces 90 mètres de galerie. On avait au préalable mis en suspension dans l'air 3 kilogs de poussières charbonneuses, grâce aux agitateurs à palettes. Cette zone de poussière fut prolongée jusqu'à 120 mètres au delà des appareils en se servant toujours des agitateurs à palettes. Les poussières dont on se servait provenaient de charbons à très haute teneur en matières volatiles, elles étaient donc très inflammables. Quant à la finesse, le refus au tamis de 170 n'était que de 5 à 8 p. 100, bien que, dans quelques cas, il fût trouvé de 16 à 20 p. 100. L'inflammation des poussières fut provoquée par l'explosion d'un mélange gazeux dans une chambre et par un coup de mine dans la seconde chambre. A cet effet la première chambre fut isolée avec du papier et fut remplie d'acétylène, à défaut de grisou naturel.

FIG. 2.

Leur inflammation indique avec assez de sûreté l'extension de la flamme, la température d'intlammation de ces allumettes étant très inférieure à celle des poussières charbonneuses. Les expériences ont été faites avec et sans l'appareil extincteur. Bien que les conditions des expériences ne fussent pas toujours semblables, les différences n'étaient

I

D'une manière générale on introduisit 400 litres d'acétylène dans la chambre, et l'inflammation était provoquée par l'explosion de cartouches de dynamite librement suspendues (« dynamite I ») ; la quantité employée pour chaque chambre était, ordinairement, de 350 à 500 grammes. Ces essais sont décrits avec plus de détails dans un article de MM. Czaplinski et Jicinsky.