Annales des Mines (1913, série 11, volume 4) [Image 11]

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DISCOURS PRONONCÉS AUX

FUNÉRAILLES DE M.

A. OLRY

Médailles d'or de Collaborateurs à l'Exposition universelle d'Anvers. L'Institut avait passé par une phase critique, et c'est à M. Olry que revint l'honneur d'en avoir relevé le prestige et assuré l'avenir. Lorsque vingt ans plus tard, en 1905, l'ancien Directeur revint à Lille, il eut la joie de retrouver son École en pleine prospérité et il lui fut donné de pouvoir encore, comme administrateur, contribuer à en accroître le succès. Sa compétence éprouvée, son inlassable activité, sa grande affabilité, le désignait pour l'étude et l'examen de toutes les questions délicates et ardues de l'Enseignement technique ; il fit partie de toutes les Commissions de revision ou de réforme des programmes, et ses avis étaient toujours écoutés. Il s'attachait d'ailleurs tellement à tout ce qui intéressait l'École que ces jours-ci, la veille de sa mort, ne pouvant se rendre a une séance du Conseil d'administration, il prit à cœur d'écrire — au prix de quels efforts ! — une lettre exposant ses vues sur les questions à traiter, et je dois dire qu'il se trouvait, cette fois encore, en parfaite conformité d'opinion avec ses collègues. M. Olry a ainsi acquis des titres impérissables à la reconnaissance de l'Institut industriel, et si M. le Préfet du Nord, Président de notre Conseil d'administration, n'avait été retenu dans le département par les obligations impérieuses de sa charge, il serait venu lui-même rendre un suprême hommage à cet homme qui a si bien mérité de notre pays. M. le Préfet me charge de le représenter ici. C'est donc en son nom et au nom de notre Conseil d'administration, au nom aussi et tout spécialement des vétérans de notre corps enseignant qui ont été avec M. Olry les ouvriers de la première heure et qui ont connu avec lui les temps difficiles, que je viens acquitter la dette dé reconnaissance que l'Institut industriel a contractée

DISCOURS PRONONCÉS

AUX

FUNÉRAILLES DE M. A. OLRY

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envers l'un de ses plus éminents bienfaiteurs, et que je présente à M me Olry et à sa famille mes sentiments de respectueuse et douloureuse sympathie.

DISCOURS DE M. VAN.DIER, Président de l'Association des Ingénieurs de l'Institut industriel du Xord de la France,

Messieurs, Les ingénieurs, anciens élèves de l'Institut industriel du Nord de la France, dont M. Olry fut l'un des plus éminents directeurs, ne m'ont point chargé, en me priant d'être leur interprète, de rappeler ce que fut l'ingénieur distingué, l'industriel remarquable et l'homme puissamment doué que chacun connaissait; ils m'ont simplement chargé d'apporter à sa famille, à ses parents, à ses amis, l'hommage de leur profonde sympathie et d'exposer devant tous quels furent les sentiments affectueux dont jamais ils ne cessèrent d'entourer l'homme de cœur qui vient de disparaître. Oh! certes ! il a rendu bien des services au cours des 25 années et plus qui nous séparent aujourd'hui de l'époque où il eut pour la première fois à s'occuper de l'Institut industriel du Nord; mais ces services, aussi nombreux qu'ils aient été, n'eussent pas suffi pour créer cette atmosphère de chaude et vibrante sympathie qu'il provoquait autour de lui quand il était chez nous. C'est que, voyez-vous, il savait laisser dans la-mémoire de ses obligés autre chose que la satisfaction d'un désir exprimé, que la réalisation d'un rêve ébauché, il savait y laisser une parcelle de lui-même, il savait non seulement donner, mais il savait . mais il tenait aussi it se donner à ceux qu'il aimait.