Annales des Mines (1913, série 11, volume 3) [Image 224]

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448 travaillé dans

ENQUÊTE

SUR

L'ANKYLOSTOMIASE

DANS LES

les rizières, aux colonies, en Amérique, dans

MINES

DE

FER

DE

LA

LORRAINE

19° Mine d'Esch surl'Alzette (1904);

d'autres mines. L'examen microscopique montre des œufs de trichocéphales et

20° Mine de Micheville, à Thil (août 1905) ;

d'ascaris, et aussi des anguillules. OBS . XIV — C. Jean-Baptiste, Italien, 33 à 36 ans, marié, pèrede

21° Travaux du jour en Italie, 20 jours (1905) ; 22° Mine de Landres (1905) ;

quatre enfants qui sont en Italie avec leur mère. Réside à Pienne.

23° Mine de Pienne (1908) ;

Né à Cigliano, province de Novara. Travaille comme mineur, à la

2t° Travaux dujour en Italie, 30 jours (1909) ;

mine de Pienne, depuis le 9 novembre 1909. Gagne de 8 à 9 francs par jour. Excellente santé. Très robuste.

25° Mine de Pienne (1909).

L'examen microscopique montre de

TRÈS NOMBREUSES

ANGUIL-

et des œufs de trichocéphales. Ce mineur fait le projet d'aller bientôt travailler :

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18° Mine d'Auboué (1904) ;

IV. — CONCLUSIONS.

LULES

1° Au Métro à Paris ; 2° Aux nouveaux tunnels du côté de Dijon ; 3° A Lyon, « une ville que je connais pas » ; 4° En Italie, « pour revoir les enfants » ; 5° Ensuite en Argentine ou au Brésil. C. a déjà travaillé dans une briqueterie en 1893 ou 1894, mais n'a jamais travaillé dans le charbon, les phosphates, le soufre, les colonies. Avant de travailler aux tunnels en 1897 et aux mines en 1889, était terrassier. Avant 1897, travaillait aux rizières. Depuis 1899, a travaillé aux mines de fer, sauf deux voyages en Italie, un de vingt jours en 1905 et un de

trente jours en 1909,

pour voir ses enfants, et pendant lesquels a travaillé aux champs. Voici ta liste des mines où C. est passé : 1° Mine de Grand Moyeuvre (1899) ; 2° Mine du Grand Fonda Jœuf (1899) ; 3° Mine du Fond de la Noue (1899) ; 4" Mine de Fontoy (1900) ; 5° Mine de Hayange (de Wendel (1900) ; 6° Mine de Hayange Borbach (1900) ; 7° Mine de Borbach Algrange (1901) ; 8° Mine de Rachlingen Algrange (1901) ; 9° Mine de Rachlingen Arsvillers (1901) ; 10° Mine d'Audun le Tiche (1902) ; 11° Mine de Villerupt (1902) ; 12° Mine des Belges (Syndicat) à Thil (1902 13° Mine d'Hussigny Godbrange (1902) ; 14° Mine de Knutange (1902) ; 15° Mined'Auboué (1903) ; 16° Mine du Grand Fond à Jœuf (1903) ; 17° Mine de Moutiers (1904) ;

L Il y a 1,209 p. 100 de porteurs d'œufs d'ankylostomes. —

L'examen de W p. 100 des mineurs de treize mines de Lorraine montre, en 1909-1910 (hiver), seulement neuf porteurs d'œufs d'ankylostomes sur 745 mineurs examinés, soit 1,209 p. 100. Cinq de ces porteurs d'oeufs d'ankylostomes appartiennent à la mine de Pienne, deux à la mine du Fond de la Noue et deux à la mine d'Hussigny. Seul un de ces hommes était assez gravement atteint pour nécessiter des soins urgents (mine d'Hussigny) • Les méthodes de recherche employées sont : a) l'examen microscopique de quatre à huit préparations par homme, faites par le même observateur, dans les mêmes conditions ; b) la culture sur milieu de Loos dans les cas particulièrement suspects (25 étrangers) et pour l'examen de 100 mineurs français n'ayant jamais quitté le pays et les mines de fer où ils travaillent en compagnie d'hommes contaminés. [M. Hayo Bruns affirme (1910) que 50 à 60 p. 100 des porteurs de vers ne sont pas reconnus quand on se borne à l'examen microscopique des selles, et qu'il faut, en conséquence, toujours faire des cultures. M. Monti et d'autres observateurs pensent au contraire que 5 à 6 p. 100 seulement échappent à l'examen microscopique.]