Annales des Mines (1913, série 11, volume 3) [Image 132]

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LE HAUT FOURNEAU ÉLECTRIQUE

LE HAUT FOURNEAU. ÉLECTRIQUE

Les résultats totalisés furent : Hectolitres de charbons bois consommés par tonne de fonte .■ Kilowatts-heure consommés par tonne de fonte. . . Teneur des gaz en CO a (trou 10) Fonte par kilowatt-an (tonnes) Consommation brute d'électrodes (kilogrammes).. . — nette —

22,87 2,369 16,90 3,70 3,83 3,76

Un certain nombre de causes peuvent expliquer le mauvais fonctionnement du fourneau avec le slig et paraissent être les suivantes. Le slig très menu tend à se réunir dans les espaces les plus grands existant entre les morceaux de charbon de bois et former ainsi avec ce dernier une masse de composition irrégulière ; par suite, le creuset reçoit de plus ou moins grandes proportions de slig dans un même espace de temps. En outre, il y a tendance à formation au niveau du col et des étalages, et cela d'autant plus que la température y est plus élevée, de masses agglomérées par frittage, masses à la surface seulement desquelles se produit une réduction du slig sous forme d'éponge de fer. Quand ces masses descendent dans le creuset et arrivent dans la région des arcs électriques, une réaction énergique et un dégagement considérable de gaz par le carbone contenu dans les agglomérés se produisent. Ce sont ces gaz qui, par leur brusque formation, occasionnent des surpressions dans le creuset, relativement isolé du reste du fourneau par le slig supérieur, et cela d'une façon d'autant plus dangereuse que le slig est en plus fortes proportions dans la charge. Le haut fourneau électrique ne parait donc pas, d'après les essais poursuivis à Trollhâttan, résoudre le problème de l'utilisation en grandes proportions du slig déphosphoré ordinaire ; remarquons pourtant qu'à Hardanger (voir plus loin), on a obtenu des résultats intéressants

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avec le slig de Rodsand, grillé sur place sans agglomération préalable, pour désulfuration au moyen des gaz du fourneau. Il se forme dans le four de grillage Petersson employé dans cette usine un certain frittage du slig et des morceaux relativement assez gros et assez résistants sortent du four. L'inconvénient dû à la trop grande finesse du minerai à réduire et à la formation de masses avec le charbon de bois disparaît donc en partie dans ce cas particulier. Mais ces agglomérés sont assez fragiles, et l'avantage de leur emploi n'existe que s'ils sont produits à proximité immédiate du fourneau qui les utilisera ; des manutentions trop brusques ou trop fréquentes les feraient vite retomber en poussière.

§ 3.

— INFLUENCE DE LA DISTRIBUTION DES MATIÈRES AU GUEULAKD.

Quelques études furent poursuivies, lors de la seconde campagne du fourneau de Trollhâttan, pour se rendre compte de l'influence de la distribution des matières sur la marche de l'appareil. Au début, tout le minerai était chargé contre les parois, le charbon de bois exclusivement au centre, ce qui était facile avec l'appareil Tholander ; ensuite sur cinq semaines consécutives, tout en maintenant la même composition de lit de fusion, on chargea respectivement 9,6; 19,2; 25 ; 30 et 35 p. 100 du minerai au centre. La période primitive (I) et les cinq semaines (II à VI) donnèrent :