Annales des Mines (1912, série 11, volume 1) [Image 84]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

164

ÉTUDE SUR LES

ÉTUDE SUR LES GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

La main-d'œuvre ainsi :

des mines du

Zaccar se répartit

Français Espagnols Italiens Indigènes algériens Marocains

30 270 30 304 42

TOTAL

676

L'échelle des salaires est à peu près la suivante : . Mineurs

I Européens

j

de

3

FL

',S0

à

4

FR

f

Indigènes

de 2 r;50 à y

Manœuvres

de l FR ,75 à

3

,S0 ,^

0

fr.

par jour

_L

4° Région de l'Atlas Mitidjien. — Avec MM. A. Bernard et E. Ficheur, on peut faire deux divisions dans « cette chaîne qui se poursuit sur toute la bordure do la Mitidja jusqu'au Bou Zegga, où elle rejoint le massif montagneux de la Kabylie » ; à l'Est, le massif de Tablât, dont je n'ai pas à parler ici, et le massif de Blida à l'Ouest ; leur limite commune est l'Oued el Akra, affluent de l'Harrach. Cette région se relie vers l'Ouest à la précédente par les collines des Soumata au relief peu accusé. DESCRIPTION

GÉOLOGIQUE

DU

MASSIF

DE BLIDA (*).

« L'Atlas de Blida comprend deux zones d'aspect différent : la chaîne des Boni Salah, la chaîne des Boni Messaoud et des Beni Miscera; la première est une arête schisteuse d'une longueur d'environ 38 kilomètres, sensiblement rcctiligne et faiblement accidentée, dirigée Ouest-Sud-Ouest —Est-Nord-Est, avec une altitude moyenne dépassant 1.400 mètres » ; la seconde présente l'aspect caractéristique des chaînons crétacés du Tell : « c'est un pays sauvage, profondément raviné » dans tous

165

les sens ; les flancs presque inaccessibles des montagnes sont « taillés dans les marnes ouïes argiles schisteuses; les crêtes calcaires sont découpées en pics saillants (kefs) ou en arêtes rocheuses aux parois abruptes, parfois en masses compactes qui justifient la désignation de kalaa (forteresse naturelle), appliquée à plusieurs des cimes culminantes (*) ». La partie centrale du massif de Blida est constituée par une bande, dont la largeur peut atteindre 2 kilomètres, de schistes argileux, de phyllades et de quartzites que l'on identifie avec les schistes dos Traras et que, comme eux, on range dans le silurien. Les îlots de trias marnogypseux souvent accompagnés de pointements ophitiques et les lambeaux de calcaires liasiques sont assez fréquents ; presque toujours, ces derniers sont compris entre les schistes anciens et le crétacé. Les assises de ce dernier système entourent complètement la bande silurienne, mais elles se développent surtout à son flanc Sud-Est, dans le pays des Beni Messaoud et des Beni Miscera. A l'Ouest, elles forment également la zone montagneuse des Soumata. M. E. Ficheur (**) fait parmi elles les divisions suivantes : Crétacé inférieur (Néocomien S. 1) : argiles schisteuses avec grès et quartzites, surmontées de marnes bleuâtres avec intercalation de lentilles calcaires ; ce terrain, dont la puissance dépasse 400 mètres, forme, sur le versant Sud-Est delà chaîne des Beni Salah, une bande continue, large parfois de plus de 800 mètres; au Nord de la ligne des crêtes, il n'est plus représenté que par des lambeaux isolés ; Albien: argiles grises ou noires feuilletées, intercalées de quartzites, avec rognons ferrugineux ; (*) A.

(*) Voir les cartes géologiques au 1/50.000 : feuilles de Blida et de Médéa, par M. E. Ficheur, et de Vesoul-Benian, par M. A. Brives.

GISEMENTS DE FER DE L'ALGÉRIE

BERNARD

(**) E.

. Blida.

et E. FICHEUR, les Régions naturelles de l'Algérie, p. 22. Notice explicative de la carte géologique, feuille de

FICHEUR,