Annales des Mines (1911, série 10, volume 20) [Image 125]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

246

247

RAPPORT DE MISSION

SUR LA DISTRIBUTION DE L'ÉNERGIE

Mais, ainsi présenté, nous ne voyons que l'un des aspects de l'a question, et non le plus important. L'on peut discuter beaucoup sur les mérites comparés d'une pompe à pistons et d'une pompe multicellulaire électrique, ou d'une machine d'extraction à vapeur et d'une machine d'extraction électrique, toutes choses égales d'ailleurs; mais là n'est pas tout le problème. Pour l'examiner dans son ensemble, il faut savoir à quel prix doit être compté le courant électrique ou la vapeur, et cet élément est, dans le cas général, prépondérant. Or ce point est extrêmement complexe, car, tandis que la vapeur étant produite nécessairement sur place, les conditions de son prix de revient ne dépendent que de la nature et de l'importance des installations que l'on a immédiatement en vue, le courant électrique est, au contraire, par essence, un agent de transmission à distance, et plusieurs combinaisons se présentent, dans lesquelles interviennent des quantités d'autres éléments. Ces combinaisons ont trait, les unes aux conditions de production de l'énergie, les autres à son utilisation.

beaucoup plus de profit, lorsque la remise à neuf d'un ensemble d'installations s'impose. Dans tous les cas, le problème est assez simple ; il ne sort pas du domaine de la mine et des procédés usuels de production de la vapeur.

Conditions de production de l'énergie. — Au point de vue de la production, la première consiste purement et simplement à établir une centrale importante pour l'objet exclusif de lamine. Cette centrale bénéficiera, sur les installations disséminées de chaque siège, de l'avantage de la concentration, permettra des installations mécaniques de manutention et de chargement perfectionnées, pourra être conçue en vue de l'utilisation des combustibles médiocres. Une telle solution est liée, on le conçoit sans e peine, à la création de toutes pièces d'un ensemble d sièges, circonstance qui ne se rencontre guère dans la pratique, et encore serait-elle condamnée à être d'un médiocre rendement pendant la longue période de prépara( tion ; elle peut également être appliquée, et alors ave

Comme variante de cette solution, il faut signaler les essais effectués de beaucoup de côtés en vue de l'utilisation des déchets de triage ou de lavage dans des gazogènes, le gaz produit étant, ou bien brûlé sous des chaudières, ou bien utilisé directement dans des moteurs. Une seconde solution, à laquelle s'attache le nom de Râteau, consiste à utiliser toutes les vieilles installations, en les réunissant, ou parfois même à créer sur le même principe une partie des nouvelles installations, en accumulant la vapeur d'échappement à la pression atmosphérique pour l'utiliser, dans des conditions de rendement particulièrement avantageuses, dans des turbines à basse pression. Avec ces turbines, on pourra soit actionner directement certaines machines, les compresseurs centrifuges notamment, soit fournir de l'électricité par des unités de force moyenne que l'on met en parallèle avec les autres sources de production. Par rapport à la solution précédente, celle-ci se recommande par des frais de premier établissement moindres avec un rendement très comparable. Mais, comme elle emprunte son énergie aux plus gros consommateurs du siège, aux machines d'extraction notam'ment. auxquelles il est avantageux d'adjoindre quelques machines à marche continue pour augmenter le volant de vapeur, elle ne peut généralement s appliquer que dans une mesure limitée ou bien elle laisse disponible une ^certaine quantité d'énergie, qui ne peut Pas être utilisée sur la mine. Une troisième solution repose sur la fabrication du ke. Cette fabrication permet de tirer de la houille une série de produits et de sous-produits de valeur, et, dans CQ