Annales des Mines (1911, série 10, volume 19) [Image 52]

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ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE FER SCANDINAVES

ÉTUDE SUR LES MINERAIS DE PER SCANDINAVES

se rapportent aux parties qui prolongent l'affleurement au-dessous de la surface du sol et au-dessous du niveau du lac Luossajârvi, connues alors seulement par sondages et magnétométrie. On n'a pas exécuté de nouveaux travaux au diamant depuis la tin de la grande campagne dans laquelle on avait foré au total 5.997 mètres. Les différences d'épaisseur trouvées par rapport à la surface dans les divers sondages paraissent se compenser assez exactement pour que, comme à Gellivare, on puisse compter sur la constance de la formation en pro-; fondeur. Les intercalations stériles sont très réduites et se bornent, en somme, à deux passages de syénite-porphyre entre Grufingenioren et Geologen et entre Jagmâstaren et le prolongement du Sud, roches dont la surface n'est pas considérée dans les 329.000 mètres carrés. Le chiffre moyen de densité pour l'ensemble des diverses catégories de minerai de 4,5, adopté dans les calculs, a reçu la consécration de la pratique, puisque là où il a été extrait réellement de l'origine des travaux à octobre 1 908 7.378.625 tonnes, le calcul par le cube extrait avec le coefficient 4,5 donnerait 7.318.625. Dans ces conditions, et en ne tenant pas compte des petits gîtes du Sud-Est, dans les chiffres du minerai estimé au-dessous du niveau du lac (ce qui .ramène alors les 436.000 mètres carrés initiaux à 414.600), on aurait : Au-dessus du niveau du lac, 240.000.000 tonnes ; A partir de ce niveau et jusqu'à 300 mètres audessous, 559.000.000 tonnes. L'auteur ramène ce dernier chiffre à 500.000.000, pour tenir d'une certaine indécision sur les 107.000 mètres carrés de prolongement des affleurements, et arrive alors à un total de 740 millions de tonnes. En admettant comme Petersson en 1907, par suite des indications de; certains sondages, un certain amincissement proportionnel, M. Lundbohm arriverait encore à 672 millions de

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tonnes. Les résultats nouveaux, comme ceux de Gellivare, sont donc beaucoup plus forts que les anciens. Nous résumons dans le tableau ci-dessous les principales évaluations de la contenance de Kirunavara, suivant les auteurs : Au-dessus du niveau du lac

1875. 1897. 1897. 1903. 1907. 1910. 1910.

Gumaelius. 265.110.000t. Lundbohm. 215.000.000 (*) Vogt 260.000.000 De Launay. Petersson.. — Lundbohm. — Lundbohm. —

Jusqu'à 300 mètres au-dessous du lac *

600 à 800.000.000 480 — 740 (") — 672 ("*) —

— — — — — —

Il nous faut maintenant dire un mot d'une autre estimation du gisement de Kirunavara faite par M. Carlheim-Gyllenskôld en se basant simplement sur une série de mesures magnétométriques faites, à partir de 1900, dans la région de Kirunavara, dans le but d'avoir un témoin de ce qui se passait au moment où la masse minéralisée n'était pas encore attaquée et d'obtenir ainsi des indications sur la variation de la force magnétique au fur et à mesure de l'abatage du minerai ; sans vouloir entrer dans des considérations théoriques sur les méthodes de calcul qui sont longuement exposées dans un ouvrage publié en 1910 à Stockholm, sous le titre de : A brief account of a magne tic survey of the iron field of Kirunavara (1900-1910), donnons les conclusions. L'auteur arrive à considérer le gisement comme équivalent à un ellipsoïde extrêmement plat, ayant respectivement pour axes 3.600, 1.500 et 108 mètres, ce qui, avec la densité de 4,5, correspondrait à l'existence de 1.372 millions de tonnes. (*) Avec un amincissement en profondeur, 263 sans cette considération. (**) Sans amincissement en profondeur. (***) Avec amincissement en profondeur.