Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 118]

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EXPÉRIENCES SDR DES POUSSIERES DE HOUILLE

que la lueur, moins vive, ait passé derrière un ou deux hublots sans être perçue ; il est seulement certain que la flamme n'a pas dépassé l'orifice. C'est la seule chose que l'on puisse affirmer pour les essais 390 et 393, où les observateurs, en raison du danger d'éclatement de la galerie, et pour avoir plus de recul, se sont postés du côté opposé aux hublots. Enfin, quelques essais ont été exécutés avec les plateformes placées à partir de 170 mètres de l'origine de l'explosion, espacées de 5 mètres (331) ou de 2 mètres (339) à (343). On a cherché l'explosion lente. Les scories sont entièrement projetées par les chasses d'air qui précèdent la flamme ; celle-ci ne les rejoint qu'au delà de l'orifice, où elle sort, mais peu volumineuse et peu éclairante, et comme noyée dans les matériaux incombustibles; après l'explosion, les scories projetées forment un lit continu sur le sol jusqu'à 60 ou 70 mètres au delà de l'orifice. Il est probable qu'en galerie plus longue, la flamme rejoignant les scories projetées cesserait de se propager. On le vérifiera dans la galerie de 300 mètres (*).

ET SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

Accumulations d'eau dans des bacs placés sur des planches transversales sous le plafond de la galerie (fig. 36). — La schistification concentrée, telle que nous l'avons appliquéecidessus, présente, par rapport à la schistification ordinaire, des avantages importants ; les principaux sont l'efficacité presque absolue à l'échelle de nos essais, et les facilités de réalisation et de contrôle.

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(*) Depuis que ce rapport a été rédigé, il a été procédé à de nouveaux essais de vérification, dans les conditions les plus variées, et avec des explosions ayant tous les degrés de violence ; au total, les arrêts-barrages de cendres ont été mis 29 fois à l'épreuve à 150 mètres de l'origine de l'explosion et 60 mètres de l'orifice ; dans tous les cas sans exception l'explosion a été amortie. Dans 27 cas sur 29, l'extinction s'est produite sur moins de 60 mètres de longueur à partir de l'arrêt-barrage, en sorte que la flamme n'est pas apparue à l'orifice ; dans les deux autres cas l'extinction a été un peu moins rapide et la flamme a dépassé l'orifice de quelques mètres, tout en présentant les caractères de l'extinction progressive ; la première fois (essai 453, 27 juin 1910), on avait manqué de cendres fines et les fragments accumulés avaient jusqu'à plusieurs centimètres de grosseur; la seconde fois (essai 463, 8 juillet 1910), des conditions exceptionnellement dures avaient été réalisées, avec un gisement d'abord défavorable sur les 100 premiers mètres de manière à réduire au minimum l'importance des chasses d'air préalables et le soulèvement des cendres, puis très favorable et abondant jusqu'à l'orifice pour rendre aussi grandes que possible les chances de passage. Ces

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Fio. 36.

Il y a lieu de rechercher si la concentration de l'arrosage ne présenterait pas des avantages semblables. Le principe est toujours le même : utiliser la puissance motrice des chasses d'air qui précèdent la flamme pour créer, au moins en un point, un milieu absolument incompatible avec la propagation. Sur les mêmes planches transversales que ci-dessus, on place des bacs de 1 mètre de longueur, à section à peu deux essais ont été recommencés clans des conditions rigoureusement identiques (454, 455 et 464), et la flamme Tut alors chaque fois éteinte en deçà de l'orifice.