Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 65]

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EXPÉRIENCES

SUR

LES

POUSSIÈRES

DE

HOUILLE

core obtenu 50 p. 100 de ratés au dosage de 337 grammes pour lequel il y avait toujours eu propagation franche avec les poussières fines. Ces divers ratés sont des ratés de propagation et non d'inflammation ; la détonation de la dynamite a déterminé le soulèvement d'un nuage poussiéreux qui s'est enflammé, et la llamme a progressé lentement jusqu'au moins l'extrémité de la galerie en ciment armé, soit 30 mètres de l'origine ; mais elle n'est pas allée jusqu'à l'orifice situé à 65 mètres de l'origine. La combustion du nuage n'était pas, dès le début, assez vive pour produire, par les chasses.de détente, un soulèvement énergique des poussières ; ce soulèvement est d'ailleurs d'autant plus difficile que les grains sont plus gros. Il est curieux etintéressant, pour la question des limites supérieures d'inflammabilité, que l'essai 100 ait donné un raté de propagation avec le très fort dosage de 1 .300 grammes. Sept essais sur- treize ont donné lieu à la propagation franche. On observe que les longueurs de flammes et les vitesses moyennes de propagation furent sensiblement moindres qu'avec les poussières fines. Ces deux effets sont, tout aussi bien que la proportion élevée des ratés de propagation, les conséquences d'une même cause, la moindre valeur de la vitesse propre de propagation de la flamme dans le nuage poussiéreux, et l'on voit que cette atténuation des effets, et par suite cette diminution de la vitesse de propagation, se rencontrent non seulement pour les faibles dosages, mais encore pour les dosages de 600 ou 900 grammes par mètre cube, ou davantage. A supposer que seules les parties les plus fines soient vraiment actives dans la propagation, on comprendrait qu'il fallût de plus grandes proportions de poussières grossièrement broyées pour obtenir à coup sûr cette propagation. Mais l'atténuation des effets pour les forts dosages montre, en outre, que la présence dans le nuage de particules plus

ET

SUR

LES

MOYENS

DE

COMBATTRE

LEURS

DANGERS

119

grosses a pour effet de diminuer la vitesse de propagation et par suite la violence du coup de poussières. Quelques prises de gaz de la combustion ont été faites dans les mêmes conditions que pour les poussières fines, immédiatement en arrière du front de la flamme. Nous en donnons ci-dessous l'analyse :

RAPPORTS EN

POIDS ANALYSE RRUTE

NUMÉRO

COMPOSITION

POIDS

DES GAZ PRELEVES

de de

poussières

avant' toute correction

après correction du vide résiduel

par mètre l'essai

cube

du de carbone l'hydrogène ayant brûlé formé CO au carbone au carbone brûlé brûlé

C02

0

CO

C02

grammes

pourcentage en volume

pourcentage en volume

pourcentage en volume

pourcentage en volume

pourcenlage en v. lume

95

225

10,25

' 4,25

1,00

10.20

3.00

1.00

8,8

0,212

88 90

337

9,75 9,50

2 75 2,'b

3,00 2,75

9,70 8,90

1,50 1,40

3,00 2,55

23,6 22,4

0,205 0,236

84

450

9,00

5,75

1,00

9,00

4,45

1,00

10,0

0,228

86

610

7,75

5,25

2,50

7,70

4,00

2,50

24,3

0,258

93 87

900

10.00 9,75

2,25 2,00

4,25 4,50

10,10 9,80

1,C0 0,75

4,30 4,50

29,8 31,5

0,177 0,187

de gâterie

O

CO

pourcenlage en volume

pourcentage

On observe que la combustion est parfois un peu moins complète que pour les poussières fines (essais 84 et 86). La proportion d'oxyde de carbone formé se maintient à peu près dans les mêmes taux ; mais il est remarquable de constater que le rapport de l'hydrogène brûlé au carbone brûlé est systématiquement plus élevé que dans le cas des poussières fines. La différence est très nette pour les dosages moyens, à peine sensible pour le dosage de 900 grammes par mètre cube. Ainsi la part relative que prennent les matières volatiles dans la combus-

rapport p