Annales des Mines (1910, série 10, volume 18) [Image 56]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

100

EXPÉRIENCES SUR LES POUSSIÈRES DE HOUILLE

de cette onde, n'était pas supérieure à 0 kK , i-00 par centimètre carré. Deux essais ont été faits (n 0 * 21 et 23) au dosage de 337 grammes par mètre cube d'air, en établissant à en-., viron 40 mètres de l'origine du coup de poussières une obstruction, d'abord partielle (essai 21, taux d'obstruction 80 p. 100), puis complète (essai 23). Le premier barrage, formé d'un empilementde caisses remplies de pierres, pesait 3,3 tonnes; il fut renversé par l'explosion, et la pression ne paraît pas avoir dépassé 0 lg ,500. Le deuxième barrage, formé de pierres et de terre bouchant la galerie sur 2"',25 de longueur n'a pas été renversé et n'a livré qu'un faible passage aux gaz; la pression paraît être montée à environ l ks ,500. C'est évidemment la pression due à la combustion des poussières ; elle n'est pas bien élevée pour une combustion en vase presque clos, mais il faut observer que l'absence de remous nuit au soulèvement et ralentit la combustion. Un autre essai (n° 24) a été fait avec un barrage mieux tassé qui n'a permis presque aucun dégagement de gaz. Le dosage était de 900 grammes par mètre cube; la pression fut moins forte et ne dépassa pas 1 kilogramme par ceminiètre carré. Enfin, dans l'essai 25, on a tiré avec la même obstruction sur un gisement un peu moins favorable à l'inflammation, constitué parles résidus de l'explosion précédente simplement renouvelés devant le canon. La pression ne fut plus que de 500 à 700 grammes, et la flamme n'alla même pas jusqu'au barrage, elle s'arrêta à 16 mètres de l'origine. La grande influence des barrages et obstructions dansle développement des coups de poussières n'a été nettement mise en évidence que dans des essais récents, dont il sera rendu compte dans un autre rapport. En galerie libre, les pressions ne se développent-

ET

SUR LES MOYENS DE COMBATTRE LEURS DANGERS

101

qu'après un certain parcours, et les conditions dans lesquelles on a expérimenté avec la galerie de 65 mètres n'ont pas permis de se servir des mesures de pression pour caractériser les explosions. ÉTUDE CHIMIQUE DE LA COMBUSTION. — Dans un certain nombre d'expériences, les gaz de la combustion ont été prélevés au moyen du dispositif indiqué plus haut, monté sur la galerie à environ 29 mètres de l'origine de l'explosion. Les résultats des analyses sont portés au tableau ci-dessous. Aux colonnes 3, 4, 5, sont inscrites les teneurs en acide carbonique, oxygène et oxyde de carbone, telles qu'elles «ont données par l'analyse avant toute correction. Pour connaître la composition du mélange gazeux qui a pénétré dans le ballon, il faut faire une correction pour tenir compte du degré de vide réalisé avant l'essai et mesuré au manomètre à mercure. Les valeurs corrigées sont portées aux colonnes 6, 7 et 8. On voit tout de suite, par l'examen de la colonne 7, qu'il ne reste généralement que très peu d'oxygène libre après le passage de la flamme. La combustion est donc à peu près complète. Pour l'essai 43,1a proportion d'oxygène résiduel atteint cependant encore 8,4 p. 100. C'est . précisément l'essai où le dosage de poussières de charbon fut le plus faible, 112 grammes par mètre cube. Ce dosage serait théoriquement suffisant pour absorber par la combustion tout l'oxygène disponible : l'analyse montre que, dans les conditions où l'on opère, une partie seulement de la poussière déposée intervient dans la combustion, en sorte qu'il reste, après le passage de la flamme, 40 p. 100 de l'oxygène de l'air primitif. A la colonne 9 est portée la proportion pour cent de carbone qui, en brûlant, a donné de l'oxyde de carbone ; CO elle est égale au rapport, en volumes, „n „T^- Si