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LES
GISEMENTS
MÉTALLIFÈRES
DE
L* ALGÉRIE LES
ÉTU DE
GISEMENTS MÉTALLIFÈRES DE L'ALGÉRIE (MINERAIS AUTRES QUE CEUX DU FER) Par M. Dl'SSERT, Ingénieur au Corps des Mines.
CHAPITRE I
Objet et plan de cette étude. — Depuis quelque quinze
ans, l'exploitation des mines métalliques fait en Algérie de rapides progrès; on en peut juger par le tableau suivant, qui donne les quantités exportées en 1893 et en 1908 : 1893
Minerais de fer ... . — cuivre , — plomb . — zinc . .
tonnes 275.000 6.762(*) 57.301
1908
tonnes 820.777 4.449 24.730 77.301
De plus, sauf en ce qui concerne le cuivre, la production des minerais semble être encore envoie d'accroissement : certaines entreprises qui portent sur des gites importants n'ont pas pris tout le développement qu'elles sont susceptibles d'acquérir ; de nouveaux gîtes sont très fréquemment signalés. (*) Dans ce chiffre sont comprises 200 tonnes de minerais de plomb à haute teneur ; le surplus est constitué par de la pyrite cuivreuse avec galène et blende produite par la mine de Kef Oum Theboul.
GISEMENTS
MÉTALLIFÈRES
DE
L' ALGERIE
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Aussi bien m'a-t-il semblé qu'il pouvait y avoir quelque intérêt à décrire sommairement les principaux des gisements connus et à exposer ce à quoi on est arrivé dans leur exploration et dans leur exploitation. Toutefois, afin de ne pas trop allonger cette note, je ne parlerai pas ici des minerais du fer. Cette omission ne présente aucun inconvénient ; sans doute, les gîtes que je ne décris pas ressemblent beaucoup à ceux dont il sera question plus loin; même,- il y a souvent association des minerais du fer avec ceux des autres métaux ; mais inversement, les conditions de la mise en valeur de grandes masses d'hématite ou de limonite ne rappellent en rien celles de l'exploitation d'un étroit filon de blende ou d'un petit amas calaminaire et, de plus, il n'y a, en fait, aucun centre d'extraction qui produise a la fois des minerais de fer et d'autres minerais métalliques. Ma première idée avait même été de me borner à pas- ser en revue les gisements du plomb et du zinc; ceux du rcuivre, en effet, sont de très faible importance et ceux du mercure, de l'antimoine et de l'arsenic n'ont jamais été et ne sont encore l'objet que de travaux peu étendus et peu productifs. Mais la coexistence dans le même gîte des minerais de plusieurs des métaux que je viens d'indiquer est chose extrêmement fréquente et, dans quelques cas, il y a exploitation simultanée de produits différents ; j'aurais donc été conduit à ne laisser de côté qu'un petit nombre de gisements ne renfermant ni plomb ni zinc; il m'a paru préférable de les faire rentrer dans le cadre de ce travail, d'autant que certains présentent des particularités intéressantes et que je pourrai n'en pas dire long sur chacun d'eux. Le plan de cette note est le suivant : je termine ce premier chapitre par un résumé de l'histoire de la recherche et de l'exploitation des mines métalliques en Algérie; je donne, dans le second, la plupart des obser-